Beni : « L’insécurité ne nous facilite pas les choses sur beaucoup de plans », se plaint l’entrepreneure Akiba

Jeune entrepreneure basée à Beni (Nord-Kivu), Gloria Akiba a déploré, samedi 12 aout, la persistance de l’insécurité qui entrave les activités économiques de cette contrée.

Il l’a dit à Beni en marge de la journée internationale de la jeunesse.

Gloria Akiba fabrique des sacs à mains, des bijoux, des bracelets et bien d’autres objets mais déplore le manque d’affluence sur le marché des biens et services à Beni :

« Il y a des gens qui devraient apprécier ce que l’on fait. Mais ils n’arrivent pas à Beni, parce qu’ils craignent la situation de la ville. L’insécurité ne nous facilite pas les choses sur beaucoup de plans. Tout ce que nous traversons est tellement difficile dans notre ville ».

Face à ce climat d’insécurité, elle appelle ses semblables à la résilience. 

« L’insécurité ne doit pas nous déstabiliser. Nous devons nous occuper et aussi occuper les autres jeunes, car personne ne viendra nous donner de l’emploi », a laissé entendre Gloria Akiba qui demande à l’Etat de doter des moyens aux jeunes entrepreneurs de cette contrée.

Un autre entrepreneur de ce coin, Kasereka Le Bon Sylkani fabrique des souliers et autres babouches.

Pour lui, rester sans rien faire expose les jeunes à de mauvaises choses.

Malgré l’insécurité et l’absence de soutien du gouvernement, ce jeune explique que quand on veut, on peut arriver à tirer son épingle du jeu :

« Je fabrique toutes les marques de souliers. Je fabrique des sandales hommes et dames, babouches hommes et dames, sabots hommes et dames. Je fabrique le tout sans problème. J’ai trouvé la vie difficile à mener surtout que nous n’avons personne pour nous engager. C’est ce qui m’a poussé à apprendre ce métier depuis 2010. Et aujourd’hui je vis sans problème ».

Il a par ailleurs fait savoir que l’absence d’une tannerie dans la région est un facteur qui impacte négativement leur métier. Car selon Kasereka Le Bon Sylkani, sur toute l’étendue du Nord-Kivu, il n’y a qu’une seule tannerie artificielle à Kaïna, territoire de Lubero.

L’insécurité, le chômage et la pauvreté font partie du quotidien de cette catégorie de la population de cette région en proie à l’insécurité.

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