Kisangani : la Monusco annonce l'arrêt de son aide aux ex-FDLR en septembre

Les rebelles FDLR qui ont fait leur reddition à la SADC dans un camp apprêté par la Monusco près de sa base à Kanyabayonga, Nord-Kivu, le 5 Juin 2014. © MONUSCO/Sylvain Liechti

La Mission des Nations unies en RDC (Monusco) n'apportera plus de la nourriture aux ex-combattants hutus rwandais des FDLR, cantonnés au camp Lieutenant général Bahuma, à partir du mois de septembre prochain. Le chef de la mission onusienne, Martin Kobler l'a annoncé samedi 22 août lors de sa visite dans ce camp où sont cantonnés plus de sept cents ex-rebelles des FDLR et leurs dépendants.

« La Monusco, pour le moment,  nourrit tous les camps de Kamina, Kitona, Kisangani, Kanyabayonga et Walungu. Et on n'a pas d'argent. Il faut trouver une solution pour la nourriture et pour le carburant », a déclaré Martin Kobler.

Pour lui, ces ex-combattants FDLR doivent volontairement retourner dans leur pays, le Rwanda.

« Ils doivent être rapatriés au Rwanda. C'est très important de trouver une solution. On ne peut pas laisser les gens ici », a indiqué le patron de la Monusco, affirmant avoir discuté avec certains ex-combattants.

Ces derniers disent craindre pour leur sécurité une fois de retour au Rwanda.

« J'ai parlé avec les adultes, j'ai parlé avec les adolescents. Ils disent : ''Nous craignons d'être tués au Rwanda''. Je leur ai offert, comme la dernière fois, de prendre un petit groupe avec moi pour inspecter les camps au Rwanda, les programmes de réinsertion. Et puis, ils peuvent revenir ici pour raconter leur histoire. Ils n'acceptent pas », explique le chef de la Monusco pour qui ces ex-combattants ont peut-être « un agenda caché ».

« Je crois qu'ils ont un agenda politique. Je ne suis pas prêt de parler de la politique. Pour moi, c'est une question humanitaire », a insisté Martin Kobler.  

Le chef de la Monusco a évoqué les difficultés auxquelles fait face la mission onusienne.​
 

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