Kisangani : les villageois accusent la police des tracasseries à la cacaoyère de Bengamisa

Un cacaotier portant des jeunes fruits le 13/02/2015 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Les autochtones des villages Bandjuade et Bandele situés au point kilométrique 36 sur la route de Buta accusent les policiers de garde de la cacaoyère de Bengamisa des tracasseries et exactions contre la population. D’après des sources locales, ces policiers exigent armes à la main de l’argent aux autochtones pour leur accorder l’accès à leurschamps.

« Tout celui qui se dirige au champ doit donner de l’argent et en cas de refus on tire des balles. Nous souffrons beaucoup, les femmes aussi. Nos enfants ne peuvent pas aller en forêt pour la recherche des chenilles », témoigne le chef du village Bandele. Le chef Bandele signale notamment des arrestations arbitraires de ses confrères faites sous la menace d’armes à feu.

Le directeur administratif de Caben, la société propriétaire de la cacaoyère, a quant à lui démenti les allégations du chef du village Bandele. A en croire Willy Maingolo, les villageois ne sont pas contents de la présence des policiers parce qu’ils les dissuadent de voler nuitamment les cacaos dans la plantation.

Il accuse par ailleurs les habitants de ces deux villages de mener des actions d’envahissement de la plantation pour des motifs non avoués selon ses propres termes.

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