Mongala : la ville de Lisala confrontée aux problèmes d'eau et électricité

Poste de dispersion d'Inga où l'électricité part vers les lignes HTA (SNEL), 2006.

La ville de Lisala, chef-lieu de la nouvelle province de Mongala est confrontée aux problèmes d'eau et d'électricité depuis plusieurs mois. La société nationale d'électricité, n'existe plus que de  nom et par les bâtiments. La Regideso tente, quant à elle, de fournir l'eau potable avec quelques bornes fontaines moyennant paiement. Un reporter de Radio Okapi a fait ce constat lors du forum socio-économique pour le développement de cette nouvelle province qui s'est tenu du 14 au 18 août dernier.
 
Lisala ressemble la nuit à un gros trou noir où ne scintillent que quelques petits points lumineux.
Les habitants ne pensent presque plus à l'électricité. Les lampadaires de l'éclairage public ne servent plus à rien. Tous les cables servant au transport d’électricité ont été déracinés et enlevés.
 
« Nous sommes dans le noir. Ils sont venus ici, ils ont creusé et déterré des câbles. Où sont allés ces câbles ?Nous n'en savons rien », affirme un habitant de la ville, qui révèle que ces câbles étaient déterrés par des agents de la Snel :
« Ils nous trompaient disant qu'ils les amenaient au bureau pour arranger. C'est ainsi que le courant a disparu dans notre ville ».
 
A côté de l'électricité, le problème d'eau se pose aussi avec acuité. Les robinets ne servent plus que de décor.
Seules les bornes fontaines aménagées par la Regideso desservent tant soit peu la population en eau potable.
Mais l’achat de l’eau à ces bornes est hors de prix pour une population pour cette population qui vit dans la pauvreté.
 
« Ils vendent un bidon de 25 litres à 250 Fc (0,27 dollar). Il y a des femmes qui ne vendent que des feuilles d'emballage de chikwangue, des fagots de bois et des feuilles de manioc. Une botte de feuilles de manioc est à 50 ou 100 francs. Elles doivent vendre combien de bottes pour acheter de l'eau. C'est pénible », se plaint un autre habitant de Lisala.​

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