Le Phare : « Kabila-Tshisekedi, offre de partage des postes ! »

A gauche, Joseph Kabila, candidat de la Majorité Présidentielle et Etienne Tshisekedi, président de l'UDPS

Revue de presse de mardi 1er septembre 2015.
 
Depuis que des émissaires du Chef de l'Etat, Joseph Kabila, et ceux du président national de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, se sont concertés dans un faubourg d'Italie autour du projet de tenue d'un Dialogue national, les spéculations vont dans tous les sens, fait remarquer Le Phare dans sa une : « Kabila-Tshisekedi, offre de partage des postes ! »
 
Lors de ces « consultations », plusieurs points de convergence ont apparu entre les émissaires du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) et ceux de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), écrit le journal qui cite Me Mukendi, l'un des émissaires d'Etienne Tshisekedi.
 
Les deux délégations, à en croire Le Phare ont notamment discuté de la révision du calendrier électoral, l'audit du fichier électoral, l'enrôlement de nouveaux majeurs, la libération des prisonniers politiques et d'opinion, la réouverture des médias fermés, le respect des droits de l'homme, de refonder l'Etat de droit, etc.
 
La divergence majeure est apparue, a fait savoir Me Mukendi, lorsque les émissaires de Joseph Kabila ont proposé à ceux de l'UDPS la participation de leur parti à un gouvernement de large union nationale, compte tenu de l'impossibilité technique, matérielle et financière, pour la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), d'exécuter le calendrier électoral global tel que prévu.
A en croire Le Phare qui reprend les propos de Me Mukendi, les délégués de l'UDPS ont fait savoir à ceux du PPRD qu'ils n'avaient pas reçu mandat de leur président national, Etienne Tshisekedi, de parler de partage de postes en vue de la mise sur pied d'un gouvernement de large union nationale.
 
La Prospérité revient sur le même sujet à sa une et titre : « Dialogue, les Fédérations de l'UDPSderrière Tshisekedi ! « 
Le journal reprend intégralement une déclaration Politique « de la base réelle de l'UDPS ».
Dans les alinéas 2 et 3, de cette déclaration, on peut lire : « Nous réaffirmons notre confiance au leadership politique incontestable du Président Tshisekedi, le véritable élu du 28 novembre 2011 » et « Soutenons sa démarche, inspirée par la philosophie de notre méthode de lutte qu'est la non-violence, en vue de participer au dialogue politique préconisé par les instruments juridiques du Conseil de Sécurité de l'ONU à la suite de l'Accord d'Addis-Abeba, dans l'observance stricte de notre feuille de route… »
 
De son côté, Forum des As voir en ce dialogue, « un imbroglio total ». Pour l’expliquer, le quotidien indique que « tous les repères possibles sont perdus. Il y a des anti-dialogue, des pro-dialogue tout court, des pro-dialogue avec obligatoirement un médiateur international, d'autres exigeant qu'avant leur implication dans un tel forum, que Joseph Kabila proclame d'abord urbi et orbi qu'il va respecter la Constitution et ne va donc pas se représenter ». Les uns et les autres ont des positions inconciliables. C'est pourtant le dialogue qui devrait rapprocher les différentes vues. Ce n'est qu'au cours du dialogue qu'ils doivent dénoncer haut et fort, conjurer «les stratégies de glissement» qu'ils accusent à tort ou à raison, le pouvoir-Kabila de préparer par divers stratagèmes pour aller au-delà de la date de la fin de la mandature, le 20 décembre 2016, ajoute Forum des As.
 
Dans un autre chapitre, L'Avenir titre : « Après avoir entendu séparément E. Boshab et A. Mpungwe, la Cour constitutionnelle se prononce cette semaine ».
 
Saisie par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la Cour constitutionnelle, faisant application de son pouvoir d'investigation étendu, a affectivement entendu hier en plénière, le Gouvernement de la République, représenté par M. Evariste Boshab, Vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur et sécurité nationale, et la Centrale électorale, représentée par M. André Mpungwe, son vice-président, écrit le quotidien.
 
Evariste Boshab et André Mpungwe ont été invités par la Cour à déposer dès aujourd'hui, les explications, par écrit. Il leur a été demandé également d'apporter des éléments de preuve complémentaires dont ils ont fait état dans leurs exposés respectifs.  La Cour constitutionnelle entend rendre son arrêt cette semaine et ce, eu égard au caractère urgent de la question sur laquelle elle a été saisie, ajoute le quotidien.​