Procès Ntaganda: clôture des déclarations liminaires à la CPI

En costume sombre et chemise blanche, l'ex-chef rebelle Bosco Ntaganda à l'ouverture de son procès à la CPI, mercredi 2 septembre 2015. © ICC-CPI

La chambre de première instance VI de la Cour pénale internationale (CPI) a clôturé, vendredi 4 septembre, les déclarations liminaires sur le procès Ntanganda. A ce stade, l’accusation a confirmé les dix-huit chefs de crimes de guerre et crimes contre l’humanité mis à charge du prévenu. Ce dernier, de son côté, a clamé son innocence.

La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a rappelé et maintenu les charges sur l’ex-milicien congolais. Elle a relaté les faits qui se seraient déroulés, entre 2002 et 2003, à Bunia, en Ituri et a confirmé que Bosco Ntaganda avait commis dix-huit chefs de crimes de guerre et crimes contre l’humanité notamment par viol, esclavage sexuel, pillage, meurtre et persécution.

La chambre de première instance VI a également accordé la parole aux représentants légaux des victimes et au conseil de l’accusé.

Devant les juges, Bosco Ntaganda a également fait une déclaration sans serment, où il a plaidé non coupable.

La reprise de ce procès est annoncée pour le 15 septembre, où l’accusation présentera l’ensemble de moyens de preuves dont elle dispose pour bien étayer ses affirmations.

La chambre de première instance VI interrogera, à ce stade du procès, des témoins qui seront contre-interrogés par la défense.

Ouverte le 2 septembre, le procès Ntaganda connaît la participation d’environ 2 149 personnes.

Le gouvernement de la RDC s’est dit satisfait de l’ouverture de ce procès à la CPI. Selon son porte-parole, Lambert Mende, cette action judiciaire contribue à faire reculer l’impunité à travers le pays.

Bosco Ntaganda est poursuivi pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en 2002 et 2003 en Ituri dans l’Est de la RDC. L’ancien chef rebelle est notamment accusé de viols et de recrutement d’enfants soldats.

Avant de se rendre à la CPI, Ntaganda a été associé à d’autres rébellions qui ont opéré dans l’Est congolais. Il a notamment été l’un des dirigeants de l’ex-M23, qui a occupé plusieurs localités dans le Nord-Kivu avant d’être vaincu par la Monusco et les Forces armées de la RDC.

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