Ceni : le réaménagement du calendrier électoral est imminent

Siège de la commission électorale nationale indépendance(Ceni) le 03/03/2015 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La Commission électorale Nationale Indépendante(Ceni) s’apprête à publier un calendrier global  réaménagé du cycle électoral allant des élections locales à la présidentielle, a déclaré mercredi 23 septembre à Radio Okapi Jean-Pierre Kalamba, rapporteur de cette institution. Le nouveau calendrier devrait prendre en compte des grandes options qui pourraient nécessiter un dialogue de la part de la classe politique, a-t-il laissé entendre.

Jean-Pierre Kalamba explique que le retard pris dans l’application du calendrier électoral global du 12 février dernier est consécutif aux contraintes évoquées par la Ceni lors de sa publication.

«A titre illustratif, la loi portant répartition des sièges pour les élections municipales et locales a été promulguée par le chef de l’Etat le 28 août. Dès lors qu’une loi a connu de retard de plus de quatre mois, le peuple congolais n’a qu’à tirer les conséquences logiques d’un réaménagement du calendrier», argumente-t-il.

La nécessité de réaménager le calendrier de la Ceni a été renforcé par l’arrêt de la cour qui exige que l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs des nouvelles provinces soit organisée avant d’envisager les élections locales, avance encore Jean-Pierre Kalamba.  

Dans une conférence de presse organisée plus tôt dans la journée, le député de l’opposition Jean-Lucien Busa demandait à la Ceni de « rendre compte pour n’avoir pas lancé la campagne électorale des élections locales, urbaines, municipales et provinciales » au 24 septembre comme prévu dans son calendrier global publié en février dernier.

L’opposition avait à l’époque un calendrier irréaliste. Jean-Lucien Busa pense que la Ceni a manqué d’anticipation. Il a déclaré :

«Les membres de la Ceni nous avaient dit qu’ils étaient capables d’organiser les locales, provinciales, présidentielles à temps et qu’ils avaient des moyens. Je pense que si on était sérieux, ils allaient démissionner par eux-mêmes car ils nous ont mis en situation très difficile.»

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