La société civile de Beni s'inquiète de la dégradation de la situation sécuritaire dans ce territoire du Nord-Kivu. Son président, Teddy Kataliko, a indiqué, dimanche 27 septembre, que sa structure a documenté vingt-sept cas de tueries, une vingtaine d'enlèvements et plus de six attaques meurtrières contre les Forces armées de la RDC au cours de ce mois de septembre.
« La population est en train de vivre les moments les plus difficiles à Beni où nous faisons un bilan sur base de monitoring que nous avons eu à faire pour le mois de septembre. On compte une vingtaine des civiles enlevés au bout d'un mois, plus de 27 personnes tuées, plus de 6 attaques meurtrières contre les FARDC, plus de 5 véhicules incendiés et là, sans compter les marchandises qui ont été soit emportées, soit incendiées par les assaillants », a affirmé Teddy Kataliko.
Il a aussi indiqué que plusieurs véhicules ont été incendiés pendant la même période, dans des embuscades tendus par des présumés rebelles ougandais des ADF.
Teddy Kataliko estime que cette situation est grave et mérite une action d'urgence.
Il appelle le gouvernement congolais et la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) à empêcher la dégradation de la situation sécuritaire dans la zone.
« Tout est basé dans les embuscades attribuées aux présumés ADF. Et ça ne passe plus une journée sans embuscade. Nous estimons que la situation est suffisamment grave, et avant que les choses s'empirent, il est temps d'agir. Et c'est un message que nous lançons au niveau national et international, aux FARDC ainsi qu'à la Monusco », a poursuivi Teddy Kataliko.
