Le Potentiel : «Obama tacle les tripatouilleurs de Constitution en Afrique»

Barack Obama, président des Etats-Unis/Ph. Droits tiers.

Revue de presse kinoise de jeudi 1er octobre 2015.
 
Toutes les opportunités sont bonnes pour le président américain Barack Obama de rappeler à ses pairs africains l'obligation de respecter les Constitutions de leurs pays respectifs. Lors de son allocution à l'Assemblée générale des Nations unies, l'homme d'Etat américain a remis une nouvelle couche sur ses précédentes déclarations publiques, écrit Le Potentiel à la une : «Obama tacle les tripatouilleurs de Constitution en Afrique».
 
Le journal reprend les propos du président américain qui s'est exprimé en ces termes : «Respecter les Constitutions de vos pays respectifs.» Il a invité ceux qui sont tentés par le tripatouillage des Constitutions à revenir à la raison. «Une déclaration aux allures de menaces non voilées », estime le journal.
 
Entre 2015 et 2016, la plupart des pays africains se préparent à une alternance. Mais, celle-ci ne se fera pas sans heurts, suppute Le Potentiel. Partout ailleurs, des dirigeants multiplient des stratagèmes pour contourner le verrou constitutionnel qui limite leur mandat.Le Burundi a ouvert la brèche. D'autres, à l'instar du Congo/Brazzaville, s'apprêtent à lui emboîter les pas. La RDC se tient en embuscade, espérant s'inspirer de ces deux exemples pour faire sauter, à son tour, le verrou de l'article 220 de la Constitution qui verrouille systématiquement le mandat présidentiel, fait remarquer le tabloïd.
 
En RDC particulièrement où l'unité de la Majorité au pouvoir a volé en éclats à la suite de la fronde suscitée par le G7 (Groupe de sept partis frondeurs), le front du refus de la modification de la Constitution s'allonge inexorablement. L'onde de choc a fini par atteindre le parti présidentiel, le PPRD, avec la démission spectaculaire, le mardi 29 septembre 2015, de Moïse Katumbi, ex-gouverneur de la province démembrée du Katanga. Entre le G7 et Moïse Katumbi, il y a un point commun, c'est-à-dire le refus de voir le chef de l'Etat tripatouiller la Constitution pour se maintenir au pouvoir au-delà de 2016, poursuit Le Potentiel.
 
La Prospérité titre de son côté : «Pro et anti-glissement à couteaux tirés, la CASE accuse la classe politique et la Ceni !»
 
«Majorité, Opposition et Société civile se regardent en chiens de faïence. Des actes et campagnes de sape se multiplient. Alors que la santé réelle du  processus électoral est, paradoxalement, moribonde. Calendrier global pulvérisé. Pas d'agenda précis, ni de perspectives rassurantes. C'est tout un tas de problèmes à régler, avant d'aller aux élections», écrit le quotidien. Des questions consécutives au  financement et à la sécurisation des élections, à l'enrôlement des jeunes devenus majeurs, au nettoyage du fichier électoral selon les recommandations de l'OIF, au réaménagement du calendrier global ainsi qu'à l'accompagnement de la communauté internationale, demeurent intactes, fait savoir La Prospérité.
 
La CASE demande à la Ceni de briser son silence et de justifier devant la nation, les véritables difficultés auxquelles elle est confrontée, écrit le journal.
 
Revenant sur l'assemblée générale de l'Onu, L'Avenir titre : «L'Onu appelle les pays signataires de l'Accord-cadre sur la RDC à mettre en œuvre l'accord.»
 
Le Secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-Moon, a appelé mardi les pays signataires de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en République démocratique du Congo (RDC) et dans la région à s'impliquer davantage pour mettre en œuvre l'accord.
 
«Vous avez fait preuve de hauteur de vues en mettant fin à des décennies d'instabilité dans la région par la signature de cet accord historique en février 2013», a dit M. Ban à l'occasion de la 6ème réunion de leur mécanisme de suivi régional, au Siège de l'ONU à New-York.
 
«Le moment est venu de réaffirmer que c'est à vous qu'il revient de mettre en œuvre l'Accord-cadre et d'accroître votre implication en ce sens», a-t-il ajouté.
 
Pour sa part, Forum des As s'interroge : «Le successeur de Kobler, un africain?»
 
La Monusco aura très bientôt un nouveau patron, cela est connu de tous. Mais, le plus important, c'est de connaître le successeur de l'Allemand Martin Kobler au poste de Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC. Car, écrit le tabloïd, c'est vers ce nouveau visage que l'attention est désormais focalisée. Très souvent, c'est en fonction du choix porté sur la personne que l'Onu, oriente sa politique en RDC, révèle Forum des As.
 
Traditionnellement, la « Maison de verre » sort un Américain du mouchoir à l'approche de grands enjeux. Cette fois-ci pourrait bien constituer théoriquement une entorse à cette quasi-tradition. Du moins, à en croire plusieurs sources sur place à New York, qui selon elles, il s'agirait, confie-t-on, d'un Nigérien ou d'un Guinéen.
 
«Dialogue : Kinshasa attend un signal de Tshisekedi», rapporte  Le Phare.
 
Contrairement à ce que pourraient croire certains, l'UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) n'a pas tiré une croix définitive sur le projet d'organisation du Dialogue national appelé à trouver une voie de sortie aux contraintes politiques, techniques et financières qui viennent de plomber le processus électoral.
 
Pour le Phare, même si son président national, Etienne Tshisekedi, a décidé, en date du 13 septembre 2015, de retirer ses délégués aux pré-négociations avec ceux de Joseph Kabila, rien ne semble perdu. La volonté de dialoguer préoccupe toujours le camp du Chef de l'Etat, même si certains de ses « Faucons » ont accusé le Sphinx de Limete d'avoir poignardé leur «Autorité morale» dans le dos et hypothéqué les chances de résolution de la crise politique de l'heure.
 
A Kinshasa, le Palais de la Nation comme Limete attendent un signal du précité pour renouer le fil du pré-dialogue. A cet effet, des diplomates occidentaux et africains s'activeraient en coulisses, à Kinshasa comme à Bruxelles, pour ramener les délégués des deux protagonistes autour de la table des pré-négociations, révèle le journal.​