La Prospérité : « Processus électoral en panne : RDC, à quand le Dialogue ? »

Des députés lors de la plénière à l’Assemblée nationale congolaise le 15/06/2015 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de presse du mercredi 7 octobre 2015

La Prospérité s’intéresse ce mercredi au dialogue politique en RDC qui, selon le confrère, est réclamé par presque tous les acteurs même si ces derniers n’utilisent pas les mêmes termes pour en parler.

Le journal résume ainsi les multiples appels au dialogue : « Le PPRD demande à Kabila de convoquer le dialogue. La Dynamique de l’Opposition s’en tient à la tripartite CENI-Majorité-Opposition au niveau du Cadre de Concertation institué à la Centrale électorale. Les autres attendent que les Institutions, y compris la CENI, s’assument ». 

Dans tous les cas, commente le quotidien, tous sont d’accord pour  qu’un consensus soit dégagé dans la perspective d’enclencher le déblocage du  processus électoral en panne, depuis que le pays n’a plus de calendrier électoral.

De l’avis de plusieurs analystes, ajoute La Prospérité, l’équation consiste à concilier l’impératif du respect des délais constitutionnels à la problématique de la modicité des moyens financiers.  

Pour sa part, La Tempête des Tropiques se penche sur le dernier rapport de Human Rights Watch (HRW) sur la RDC. L’ONG met en cause les forces de sécurité et le parti au pouvoir d’avoir recruté des jeunes à qui ils ont remis 65 dollars américains pour perturber le dernier meeting de l’opposition à N’djili.

Le rapport indique qu’un groupe de jeunes a violemment attaqué un rassemblement public organisé le 15 septembre dernier par des dirigeants de l’opposition pour appeler le président Kabila à quitter le pouvoir à l’issue de son second mandat, rapporte le journal.

Selon le document, note le journal, les assaillants étaient armés de gourdins et de bâtons en bois et ont frappé des manifestants.

A la Une de L’Avenir, c’est Moïse Katumbi que l’on découvre. Le journal estime que l’ex-gouverneur du Katanga est « déballé ».  

Reprenant à son compte des accusations portées il y a quelques années par le bâtonnier Muyambo contre Moïse Katumbi, L’Avenir soutient que « les masques » de l’ancien cadre du PPRD sont tombés.

« C’est par la plume de Me Muyambo que les masques de Moïse Katumbi sont tombés, mais il était peut-être trop tôt pour que l’ex-gouverneur de l’ex-Katanga fût perçu autrement qu’à travers ces masques qu’il s’était pressé de raccommoder », écrit le quotidien.

Les écrits de Muyambo révèlent un Moïse Katumbi félin, malhonnête, ingrat, affabulateur, menteur, tricheur et déloyal notamment à l’égard de son parti le PPRD, maître du chantage même à l’égard du Chef de l’Etat, prêt à tout pour sa propre gloriole, fait savoir L’Avenir.

Le journal accuse notamment Katumbi d’avoir escroqué feu le président Laurent Désiré Kabila dans les affaires des magasins témoins et d’achat d’armes pour le compte du gouvernement et l’ancien chef de l’Etat zambien Frédéric Ciluba.

Le Potentiel consacre sa Une au dossier de la fibre optique. « Fiasco de la fibre optique : à qui la faute ? », titre le journal.

En juillet 2013, rappelle le quotidien, le chef de l’Etat, sous les regards des caméras, lançait à Muanda la connexion à la fibre optique. La presse avait alors trouvé tous les superlatifs pour célébrer l’événement.

Depuis, plus rien, note Le Potentiel pour qui cette inauguration de juillet 2013 n’aura été qu’un coup de pub.

Le journal révèle que la société chinoise CITCC a signé avec la Société commerciale des postes et télécommunications (SCPT) un contrat de 350 000 000 USD pour la construction du réseau national de la fibre optique sur une longueur de 11 000 km.

Avançant des chiffres détaillés, le confrère soutient que dans le projet de mise en œuvre de la fibre optique, l’Etat congolais a été roulé dans la farine, aussi bien à Muanda, avec la construction de la station d’atterrage, que dans le déploiement de la ligne jusqu’à Kasumbalesa, en passant par Kinshasa.

C’est dire qu’en RDC, souligne le quotidien, le projet de la fibre optique a été une arnaque, couverte du sceau officiel de l’Etat congolais.