Nord-Kivu: paralysie des activités sociales à Pinga

Un vieil homme traversant un pont rustique pour se rendre au centre de Pinga. Photo Monusco/Sylvain Liechti

La vie n’a pas repris son rythme normal, depuis lundi 5 octobre, dans la localité de Pinga, en territoire de Walikale (Nord-Kivu), où boutiques, marchés et écoles sont restés fermés. A l’origine de cette situation : la population s’insurge contre le bombardement aérien de la Monusco qui aurait fait, selon elle, au moins un mort et des blessés. Les victimes seraient des civils, selon des sources locales.

La Monusco reconnaît avoir mené une opération dans la zone lundi dernier. Mais elle explique que l’attaque n’a jamais ciblé les civils mais les groupes armés qui les prennent en otage depuis près d'un an. Le président du comité local de sécurité de Pinga souligne que les civils commençaient à retourner dans les villages qu’ils avaient désertés lorsque ces bombardements ont eu lieu. Ils se réinstallaient notamment dans Minova, Musanga, Bese, Mbuhi, et Kilambo. 

Le chef de Bureau par intérim de la Monusco au Nord-Kivu, Josiat Obat propose que le gouvernement et la mission onusienne mènent une enquête conjointe pour clarifier cette situation:

«On a une équipe ici du Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme qui peut aller faire ses investigations. Au cas où, il y a des morts, le gouvernement et la Monusco feront une enquête».   

Les villageois avaient fui leurs domiciles depuis huit mois à la suite des combats entre le NDC de Guidon et les FDLR.

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