Mambasa: les autorités décident de refouler l’éléphant tueur «Ya Mado»

Buffles et éléphant dans le parc des Virunga, Nord-Kivu, 2004.

Le comité de sécurité du territoire de Mambasa en Ituri a finalement décidé samedi 10 octobre de procéder au refoulement de l’éléphant dénommé «Ya Mado», qui a tué mardi dernier le chef de l’ex-poste d’encadrement administratif de Lolwa à environ 100 kilomètres à l’ouest de Bunia.  Selon l’administrateur du territoire, cet animal constitue maintenant un danger public permanent sur la route national numéro 4 reliant Bunia à Kisangani.

En dehors de la moirt du chef de poste d’encadrement de Lolwa mardi dernier, l’éléphant «Ya Mado» a commis beaucoup d’autres dégâts. Des sources locales indiquent que ce pachyderme avait déjà blessé plusieurs personnes auparavant. Il a détruit tous les champs du village Bandikongwe.

Pour l’instant, ce village à plus de 120 kilomètres à l’ouest de Bunia s’est vidé de ses habitants. Cet animal a détruit toutes les cases du village.

N’étant pas loin de la route, il fait des sorties intempestives jusqu’à l’endroit où il avait écrasé sa victime. L’administrateur du territoire, Alfred Bongwalanga, renseigne que même les passagers de quelques véhicules ont été menacés par l’animale au courant de la semaine.

Face à ce danger permanent sur la route nationale numéro 4, Alfred Bongwalanga affirme que toutes les dispositions sont déjà mises en place pour le refoulement de cette espèce protégée, à partir de lundi.

Cette pratique ne semble pas résoudre définitivement le problème, selon des sources indépendantes. Ces dernières soutiennent qu’il s’agit d’un «problème de coutumes et la solution devra être coutumière », sans autres précisions.

Mardi 6 octobre, des curieux venus nombreux observer ce pachyderme ont commencé à lancer des flèches en sa direction. Enervé l’animal, rapportent des témoins, s’est mis à la poursuite de ses agresseurs. Le chef de l’ex-poste d’encadrement administratif de Lolwa et candidat à la députation provinciale, qui passait par là en moto, a été mortellement touché par l’éléphant en furie.

La police a interpellé vendredi trois personnes, dont l’une soupçonnée d’être l’apprivoiseur de l’éléphant, et celui qui l’aurait provoqué en lui lançant les flèches en premier.

Le présumé propriétaire de cet éléphant est mort le même vendredi de suites d’une maladie.

 

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