La Tempête des Tropiques: « Kabila et Minaku face à une nouvelle fronde »

Le président de l’Assemblée nationale congolaise, Aubin Minaku le 15/03/2014 au palais du peuple de Kinshasa, lors de l’ouverture de la session parlementaire ordinaire. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse du mardi 13 octobre 2015

La Tempête des Tropiques révèle une nouvelle fronde au sein de la majorité. Cette fois, c’est Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale qui serait visée.

Une forte agitation est observée dans les milieux des députés nationaux dont un des leurs, élu du Maniema est en train de collecter des signatures pour une motion contre le bureau de la chambre basse du Parlement, indique le journal.

A en croire le quotidien, ce sont des députés contactés au téléphone par l’auteur de la motion qui ont ébruité l’affaire. Selon les informations recueillies par La Tempête des Tropiques, certains élus qui signent cette pétition reçoivent en échange 1 000 dollars américains alors que d’autres en perçoivent 5 000.

Le journal fait également savoir que d’autres députés ont refusé d’approuver cette démarche.

Le quotidien croit savoir que le député à l’origine de la motion bénéficie de l’appui « d’une grande autorité de la place ». Il chercherait à manipuler ses collègues dans le but de montrer à la face du monde que l’Assemblée nationale n’est plus gérable depuis le départ du G7.

L’objectif final de la manœuvre serait de faire tomber le bureau de l’Assemblée nationale.

Le même sujet est développé à la Une de La Prospérité qui parle d’une « pétition inopportune ».

Un député du Maniema, plus précisément de Kibombo, serait à la base de cette  manœuvre, fait savoir le journal.

Il aurait tenté, d’après certains élus qu’il a contactés moyennant espèces trébuchantes dont l’origine remonterait au Trésor public, d’arracher leur consentement, pour faire chuter Aubin Minaku et l’ensemble de son Bureau, détaille La Prospérité.

Pour le quotidien, une telle issue aurait des conséquences fâcheuses sur la vie politique dans son ensemble.

A en croire La Prospérité, son aboutissement retarderait l’adoption du Budget de l’Etat 2016 et, par conséquent, de dérailler le processus électoral, sans compter l’effet d’amplifier des contradictions au sein de la Majorité Présidentielle.

L’on craint que dans les pires des cas que l’on  en arrive, si la Majorité tangue,  à la dissolution de l’Assemblée Nationale, tranche le journal.  

Pour sa part, Le Potentiel évoque une « déstabilisation du bureau de l’Assemblée nationale ».

« La Majorité présidentielle serait-elle en train de se saborder ? », s’interroge le quotidien.

C’est l’impression qui se dégage au regard de grandes manœuvres en cours au sein de l’Assemblée nationale, note le quotidien.

Profitant des vides laissés au bureau avec la démission de deux membres issus du G7, commente le journal, certains saisissent l’occasion pour remettre en cause la légitimité de tout le bureau de la chambre basse du Parlement.

Pour Le Potentiel, faire tomber le bureau de l’Assemblée nationale pour la seule raison que deux de ses membres ont démissionné est un non-sens. C’est un argument politiquement incorrect, tranche le confrère pour qui un tel scénario mettrait tout l’environnement politique sens dessus dessous.

La RDC n’a pas intérêt à se replonger dans une crise politique montée de toutes pièces et dont la seule motivation est de nuire, conclut Le Potentiel.  

Forum des As évoque une autre hypothèse : le départ de tout le bureau en dehors de son président, Aubin Minaku.

Pour le journal, cette redistribution des cartes devrait se faire à l’aune du redimensionnement de l’Opposition parlementaire. C’est dans ce sens que la Dynamique des parlementaires acquis au bons sens fait deux propositions.

La première prévoit que les postes de président, premier vice-président, rapporteur et questeur reviennent à la majorité. L’Opposition prendrait alors les sièges de deuxième vice-président, rapporteur adjoint et questeur adjoint. C’est l’ancienne configuration du bureau, note le journal.

La deuxième proposition offre à la Majorité les postes de président, deuxième vice-président, rapporteur et questeur. Dans ce cas, reviendraient à l’Opposition les postes de premier vice-président, rapporteur adjoint et questeur adjoint.