RDC: le dialogue politique pourrait être convoqué incessamment

Le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab Mabudj, à Kinshasa, le 30/10/2015. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le dialogue politique sur le processus électoral « pourrait être convoqué incessamment », a annoncé lundi 2 novembre le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab à l’issue d’une réunion des chefs de principales institutions de la RDC autour du président Kabila.

Les participants à cette réunion ont dégagé « une vision commune sur l’impératif de rechercher un consensus sur le processus électoral», a indiqué M. Boshab dans un bref compte-rendu sur la RTNC, la télévision d’Etat.

Les présidents de deux chambres du Parlement, le chef d'Etat-major général de l'armée, le Premier ministre, le Président de la Cour constitutionnelle, le Président de la Cour suprême de Justice, le Procureur général de la République ont participé à cette réunion dite interinstitutionnelle.

Le bihebdomadaire C-News annonçait dès dimanche soir l’arrivée à Kinshasa des délégués de l’UDPS, le principal parti d’opposition, à ce dialogue. Officiellement, l’UDPS se dit favorable au dialogue sous la médiation internationale évoquant l’accord-cadre d’Addis-Abeba signé en février 2013 par onze Etats africains pour rétablir la paix et la sécurité dans la sous-région des Grands Lacs. D’autres forces de l’opposition à l’instar de l’UNC et du MLC rejettent l’idée du dialogue, estimant que ce forum représente à ce stade une stratégie pour faire « glisser le mandat présidentiel » au-delà de son terme constitutionnel.

A un an de l’élection présidentielle prévue fin novembre 2016, le processus électoral bat de l’aile en RDC. Les élections provinciales, municipales, urbaines et locales prévues le 25 octobre 2015 dans le calendrier global de la Ceni n’ont pas été organisées. Ni celles des gouverneurs de vingt-et-une nouvelles provinces issues du récent découpage.

La centrale électorale elle aussi est paralysée après la double démission de son président Apollinaire Malumalu pour raisons de santé et de son vice-président, André Pungwe après « plusieurs pressions » de sa famille politique.

D’autres démissions à la Ceni ne sont pas totalement à exclure. Samedi, le Bureau de la Majorité Présidentielle (MP) a demandé aux membres de la Ceni dont les partis ont été récemment exclus de cette plate-forme à libérer leurs postes. Allusion à peine voilée à la questeure de la centrale électorale, Chantal Ngoy, membre du parti MSR ou encore Benjamin Bangala de l’ARC dont les partis sont exclus de la MP.

Si ces membres venaient à quitter la Ceni, « cette situation pourrait aboutir à la restructuration de l’ensemble du bureau », prévient un observateur. La restructuration de la Ceni, un point qui figure dans la feuille de route de l’UDPS pour le dialogue.

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