Rutshuru: l’administrateur accuse les jeunes d’insécuriser les civils

Les éléments d'un groupe d'autodéfense populaire de Lemera dans les moyens plateaux d'Uvira, à Mulenge, Sud-Kivu année 2012. Radio Okapi/Ph. Fiston NGOMA

L’administrateur du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), Justin Mukanya, a accusé mercredi 4 novembre les jeunes de ce territoire de créer un climat d’insécurité dans cette partie du pays.

Selon lui, ces jeunes s’illustrent par de diverses exactions contre les civils, à savoir: des des enlèvements, pillages et attaques sur les véhicules à Rutshuru.

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Mardi dernier, ils ont attaqué un minibus en plein parc des Virunga, et blessé un militaire.

Le véhicule attaqué provenait de la ville de Butembo et se rendait à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

Pour l’administrateur de Rutshuru, ces jeunes proviennent pour la plupart, des localités de Nyamilima, Kiseguro, Katwiguru ou Kisharo, dans le groupement Binza, chefferie de Bwisha.
Ils sont souvent armés et opèrent en groupes de cinq, voire de dix, ajoute des sources locales.

Selon les mêmes sources, ces jeunes sont souvent associés aux groupes armés locaux notamment les Nyatura/FDDH, les FDLR/Foca, les FDLR/Rudi et les Maï-Maï Charles.

Pour sa part, le président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu, Jules Hakizumwami, redoute que les exactions de ces jeunes n’annoncent l’avènement d’une guerre dans la région :

«Toutes les guerres ont eu des complicités internes. Parce que pour 10 000 dollars, quelqu’un qui les a eus va tout faire. Et depuis que les kidnappings ont commencé, c’est beaucoup de sommes d’argent, et si on peut les quantifier, on peut arriver à des milliers de dollars qui peuvent équivaloir au budget du Nord-Kivu. Cet argent, c’est un financement sûr pour ces gens-là».

Des sources de la région plaident pour le renforcement des effectifs militaires pour rétablir la sécurité dans cette région.

Depuis le mois de mai dernier, les notables de l'association intercommunautaire du Nord-Kivu avaient exprimé leur profonde inquiétude face à la dégradation de la situation sécuritaire dans leur province.

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