RDC: quatre députés MSR font allégeance à la Majorité présidentielle

Des partisans du MSR, parti politique de la RD Congo le 15/04/2013 au palais du peuple à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Près de deux mois après la fronde du G7, quatre députés nationaux du Mouvement social pour le renouveau (MSR) font allégeance à la Majorité présidentielle (MP).

Ils ont livré leur position dans un discours prononcé, vendredi 6 novembre au Palais du peuple, soit un jour après avoir participé à l’ouverture du congrès extraordinaire du MSR, au Centre catholique Nganda.

Réagissant au lendemain de leur discours, le président du groupe parlementaire MSR et allié, Muhindo Nzangi, a assuré que l’allégeance de ces élus nationaux n’impacte nullement sur le parti:

«On n’a pas été surpris puisqu’on sait qu’ils ont reçu beaucoup de pressions. Ils ont choisi d’aller parler à l’Assemblée nationale. Mais dans tout le cas, ça n’a pas impacté les travaux du congrès. Il n’y a pas crise au sein du MSR».

Il regrette seulement que ces députés aient choisi de s’exprimer au Palais du peuple au lieu de le faire au sein même du congrès du parti.

«Nous aurions souhaité que les camarades puissent venir parler au sein du parti, au sein du congrès mais ils ont souhaité de parler en dehors du congrès mais ce n’est pas grave, on va essayer de parler avec eux et de leur demander de prendre l’option. Ils sont libres», a poursuivi le député Muhindo Nzangi.

A l’ouverture de ce congrès, le président du MSR, Pierre Lumbi avait estimé que la RDC «fait face à une volonté délibérée, déterminée et planifiée pour liquider les valeurs républicaines qui constituent le socle de notre nation».

L’opposition congolaise soupçonne le chef de l’Etat Joseph Kabila dont le dernier mandat arrive à terme en décembre 2016 de vouloir se maintenir au pouvoir au-delà de cette limite constitutionnelle.

Ce que les membres de la Majorité présidentielle qualifient de procès d’intention.

Pour rappel, le MSR fait partie de sept partis politiques qui avaient quitté la MP, en septembre dernier, après avoir écrit une lettre ouverte au chef de l’Etat, lui demandant de respecter l’alternance au pouvoir en 2016.

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