Le Phare: « Dialogue : l’UDPS à bout de patience »

Etienne Tshisekedi le 9/8/2011 lors d'un discours au stade des Martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse du jeudi 19 novembre 2015

Plusieurs journaux parus ce jeudi commentent largement les propos tenus la veille par le secrétaire général de l’UDPS, Bruno Mavungu, au sujet du dialogue politique qui devrait bientôt être organisé.

Alors que son ultimatum lancé au Secrétaire général de l’ONU pour convoquer le Dialogue national expire dans 12 jours, note Le Phare, le parti de l’opposant historique Etienne Tshisekedi constate un grand flou autour de la tenue de ce forum.

Compte tenu du flottement enregistré depuis le mois de juin, l’UDPS soupçonne la Majorité présidentielle de ne pas avoir la volonté de matérialiser ce projet, fait savoir le journal.

Selon Bruno Mavungu, cité par Le Phare, la famille politique du Chef de l’Etat a peur de ce forum, car elle est peu certaine de faire triompher la thèse du « glissement » ou d’une nouvelle transition. 

Le secrétaire général de l’UDPS a également dénoncé les campagnes de diabolisation menées contre le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, sur les réseaux sociaux, en le présentant comme l’allié de la Majorité Présidentielle dans sa quête de la prolongation automatique du mandat de l’actuel Chef de l’Etat.  

Forum des As estime que finalement, l’UDPS tient le même discours que les autres forces de l’opposition qui, selon le quotidien, ne jurent que par les élections dans les délais constitutionnels.

Si l’UDPS est partie prenante pour le dialogue, c’est pour baliser la voie à des élections crédibles, sur fond du respect de la Constitution, indique le journal.

Alors que certains opposants sont opposés à ce dialogue, Bruno Mavungu a fait savoir que les « pro » et les « anti » dialogue posent les mêmes problèmes: le fichier électoral, l’enrôlement des nouveaux majeurs, l’enrôlement de la diaspora, la restructuration de la Ceni.

Pour La Prospérité, cette prise de position de l’UDPS au sujet de ce dialogue politique « complique l’équation ».

 A en croire le journal, par le fait de la subordination de la tenue du dialogue  à la médiation internationale, l’UDPS renforce le camp du refus du glissement,  du respect absolu de la Constitution et de l’organisation des élections dans les délais prescrits.

Puisqu’à son agenda, Kinshasa ne l’entendra point de la même oreille, il va de soi que l’embellie momentanée ou circonstancielle entre l’UDPS et le pouvoir tourne au vinaigre, commente le quotidien.

L’UDPS devrait d’ailleurs tenir un meeting pour requinquer le moral de ses militants  ce samedi 21 novembre.

De son côté, L’Avenir relaie les propos de Lambert Mende qui répond à l’Envoyée spéciale du Royaume-Uni pour les Grands Lacs, Danae Dholakia. Cette dernière a fait savoir que les élections présidentielles et législatives doivent se tenir en novembre 2016.

« Il y a un dialogue inclusif qui sera convoqué et à l’occasion, les Congolais eux-mêmes décideront de ce qu’ils veulent faire », lui a répondu le porte-parole du gouvernement congolais.

Dans les colonnes de Forum des As, il est également question de la réunion restreinte tenue mercredi par les ministres de la Défense de la RDC, de l’Ouganda et de l’Angola sous l’égide la CIRGL.  

Ces ministres ont notamment demandé à la communauté internationale d’examiner les sanctions à prendre contre les ex-responsables du M23.

Ils ont également encouragé l’Ouganda et toutes les parties prenantes à user de tous les moyens possibles en conformité au droit international pour s’assurer que le leadership des ex-Combattants adhère au processus de rapatriement.