Des groupes armés tentent de se coaliser au Sud-Kivu, selon la société civile

Les éléments d'un groupe d'autodéfense populaire de Lemera dans les moyens plateaux d'Uvira, à Mulenge, Sud-Kivu année 2012. Radio Okapi/Ph. Fiston NGOMA

Des groupes armés tentent de se réorganiser au Sud-Kivu principalement dans le territoire de Kalehe et de Shabunda pour s’attaquer aux positions des Forces armées de la RDC (FARDC), ont révélé mardi 24 novembre des sources de la société civile de Bunyakiri. Les leaders de cinq groupes Raïa Mutomboki se sont réunis samedi dernier pour peaufiner leur plan à Nyambembe (Shabunda), indiquent les mêmes sources. Une autre réunion similaire des combattants de la milice Nyatura, coalisés aux FDLR, se serait tenue le même jour à Kalehe.

Les réunions tenues le week-end dernier par les miliciens avaient pour but de permettre à leurs milices de se constituer en un groupe armé plus homogène et dynamique pour affronter militairement les FARDC. La démarche a connu l’adhésion d’une dizaine de mouvements armés actifs dans la zone, d’après la société civile de Bunyakiri.

De sources proches de l’opération militaire Sokola 2, lancée pour traquer les groupes armés dans la région,  assurent qu’une telle coalition ne va pas empêcher la poursuite de la mission des FARDC.
La société civile de Shabunda atteste que les FARDC traquent « sérieusement » les «forces négatives», qui sont en détresse sur l’axe Nyambembe-Kigulube-Byangama et Kachungu.

Si les FARDC prennent le dessus sur les groupes armés à Shabunda, la société civile, par contre, se dit inquiète de la situation à Kalehe. Les effectifs de l’armée régulière sur place ne rassurent pas la population locale. Celle-ci estime que l’armée ne pourrait pas intervenir à temps au cas où les Nyatura et leurs alliés attaqueraient Lumbishi et Numbi, deux localités au nord du territoire de Kalehe qu’ils menacent d’attaquer.

La société civile de Shabunda et de Kalehe ainsi que l’armée affirment unanimement que c’est principalement les zones minières qui sont visées par les groupes armés et leurs alliés.
 

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