L’ONU recense 41 cas d’atteinte à la liberté d’expression en RDC

Des journalistes lords d’une rencontre organisée par le Jed le 12/10/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les Nations Unies ont répertorié 41 cas d’atteinte à la liberté d’expression entre janvier et septembre 2015 en RDC. C’est ce que révèle un rapport publié mardi 8 décembre par e Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme (BCNUDH) sur la situation des droits de l’homme et des libertés fondamentales en période pré-électorale.

Selon ce rapport, ces 41 cas d’atteinte à la liberté d’expression se sont manifestés concrètement au cours de cette période par des entraves à la liberté de réunion pacifique ou des mauvais traitements infligés en raison des opinions d’une personne.

Des agents de l’Etat sont, par ailleurs, accusés d’avoir eu recours à des convocations dans les bureaux de l’ANR et procédé à des arrestations pour intimider les personnes très critiques à l’encontre du pouvoir en place, note le même document.

Le Bureau conjoint des droits de l’homme évoque notamment l’arrestation  à Kinshasa du distributeur du journal C-News et de deux personnes travaillant à l’imprimerie.

Un autre cas évoqué dans le rapport : à Kananga, un journaliste de la chaîne de radio Full-contact a été arrêté pour avoir tenu des propos diffamatoires à l’endroit du gouverneur de province au cours d’une émission intitulée « kazolo dilumbuluile ».

Le journaliste aurait déclaré au cours de cette émission que « le gouverneur n’avait plus de pouvoir, qu’il n’avait qu’à partir et qu’il avait laissé la province avec beaucoup de dettes » indique le rapport.

Le BCNUDH classe dans la catégorie d’atteintes à la liberté d’expression le blocage des services de messageries courtes (SMS) et d’internet intervenu du 20 janvier aux 7 et 8 février 2015 lors des manifestations contre la modification de la loi électorale.

La suspension, le 17 janvier 2015, des certains programmes de télé et de radio est également évoquée dans le même rapport.

Interrogé sur ce document, le vice-ministre congolais de la justice, Mboso Kodia, estime qu’il manquait de précision et d’objectivité.

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