Nord-Kivu : vive tension après le délogement forcé des habitants à la « petite barrière »

Soldats rwandais et congolais suivent une escarmouche à la frontière des deux pays où au moins un militaires des FARDC a été tué le 5 novembre 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Une vive tension a été observée lundi 14 décembre à la "Petite barrière", après le délogement forcé des habitants des quartiers Kahembe et Mapendo, en commune de Karisimbi dans la ville de Goma (Nord-Kivu).

Les habitants de ces deux quartiers n’ont pas apprécié la décision du Commission de démarcation de la frontière entre la RDC et le Rwanda, exigeant leur déplacement et la démolition des maisons construites à frontière dite « petite barrière », séparant la RDC et le Rwanda.

Pour manifester leur mécontentement, ils sont descendus dans la rue.

Ils exigent une indemnisation avant de quitter les sites, conformément, disent-ils, aux clauses de l’accord conclu  avec  le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa), l’Union européenne et les autorités  congolaises.

« L’Union européenne était ici, ça fait presque un mois et demi avec les membres du Comesa. Ils ont dit qu’ils viendront nous indemniser. Subitement, M. Tumbula vient et nous dit qu’il prendra nos parcelles sans nous remettre un sou. Nous exigeons l’indemnisation », a affirmé l’un des manifestants.

Pour éviter tout débordement, le maire de Goma,  Malere Ma-Mitcho, a  lancé un appel au calme.

Dans un communiqué publié dans la matinée, il a fait savoir qu’aucun programme de démolition ni de délogement du côté congolais n’a été arrêté jusqu’à ce jour.

Malere Ma-Mitcho invite les populations à vaquer normalement à leurs occupations.

 

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