RDC: l’UDPS et la majorité toujours divisées sur les objectifs du dialogue

Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS le 30/08/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et la Majorité présidentielle (MP) n’accordent pas leurs vues sur les objectifs du dialogue annoncé par le chef de l’Etat Joseph Kabila. Elles l’ont exprimé au cours d’un «échange citoyen», ouvert vendredi 18 décembre à Kinshasa par la plate-forme «Groupe du manifeste pour le salut de la nation».

L’UDPS estime que le dialogue offre l’opportunité de transfert des pouvoirs entre Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi, alors que la MP pense que ce forum entend baliser le chemin pour des élections apaisées.

Cet échange citoyen, centré sur le dialogue politique, a réuni de nombreuses autres personnalités politiques de la société civile du pays.

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L’un des organisateurs de cette rencontre, Didier Mumengi, explique le sens de la rencontre:

«Nous débattons de nos désaccords pour dégager des voies de convergence. Nous ouvrons une petite porte pour que les uns et les autres visualisent la possibilité de dialoguer».

Le député Steve Mbikayi argumente son soutien au dialogue:

«Nous allons vers un blocage. Et face à ce blocage, il y a l’option de ceux qui prônent le dialogue pour un consensus. Mais il y a l’autre option de ceux qui prônent l’insurrection populaire, en se basant sur l’article 64 de la constitution. Et là, on sera parti pour des cycles de violence interminables. Voilà pourquoi nous avons conseillé aux gens d’opter pour la sagesse afin qu’on puisse tomber d’accord sur le calendrier électoral et d’autres questions qui fâchent».

Pour sa part, Jean-Lucien Busa, membre de la Dynamique de l’opposition, justifie son refus de dialoguer:

«Le dialogue tel que vu et présenté par Monsieur Kabila risque d’être un moment où on vient nous imposer un ordre politique qui n’a rien à avoir avec le choix fait par les Congolais lors du référendum constitutionnel de 2005. Les problèmes qui sont posés, (comme celui du) fichier électoral, doivent trouver leurs réponses dans le cadre des institutions. Il y a des réponses institutionnelles à cela».

Annoncé le 28 novembre dernier par le chef de l’Etat, le dialogue politique national inclusif devrait se dérouler à Kinshasa sous la co-modération d’un représentant de la Majorité présidentielle et d’un autre de l’opposition.

Selon Joseph Kabila, ce forum national devrait porter principalement sur:

  • Le fichier électoral
  • Le calendrier électoral
  • La sécurisation des élections
  • Le financement des élections
  • Le rôle des partenaires extérieurs dans ce processus
     
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