Les médecins et infirmiers de Beni lèvent leur grève

Un village du territoire de Beni, Nord-Kivu, où des présumés rebelles ADF ont perpétré des massacres contre des civils. Mai 2015. Photo MONUSCO/Myriam Asmani

Les médecins et les infirmiers de la cité d’Oicha et du secteur de Beni Mbau ont levé, jeudi 17 décembre,  la  grève illimitée déclenchée trois jours plus tôt pour protester contre l’insécurité dans la zone. Ils ont  pris cette décision après les échanges qu’ils ont eus avec les ministres provinciaux de l’intérieur et de la santé sur les mécanismes à mettre en place pour améliorer la sécurité du personnel de santé. Ce dernier, cible des attaques des rebelles ougandais des ADF, avait suivi le mot d’ordre de la société civile locale pour des journées « ville-morte illimitées» afin de protester contre l’insécurité dans cette partie du Nord-Kivu. 
L’hôpital général de référence d’Oicha et tous les centres hospitaliers de la région fonctionnaient au ralenti. Seuls les malades dont l’état de santé est très précaire étaient pris en charge.
Selon le gouverneur du Nord Kivu, Julien Paluku, cette décision, fruit de négociation de ses ministres avec les membres de la société civile et les professionnels de la santé, est un motif de fierté, parce que la population peut bénéficier des soins de santé.
«Je suis heureux que notre appel a été reçu par la société civile et tous les infirmiers et médecins, qui ont déjà repris le service. Je les remercie sincèrement pour cette reprise», s’est-il réjoui.
Le  gouverneur du Nord-Kivu et le  ministre d’Etat en charge de la décentralisation se sont rendus sur le terrain jeudi 17 décembre  pour, selon la même source,  évaluer la situation sécuritaire à Beni Ville et territoire en vue de faire rapport au président de la République, en séjour au Nord-Kivu.
«Je viens évaluer la situation générale pour savoir qu’est-ce que nous pouvons encore faire. Comme vous le savez, le président de la République est à Goma et pour moi je ne peux pas ne pas venir évaluer la situation en vue de lui permettre de pouvoir décider sur de grandes mesures », a annoncé Julien Paluku.

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