Nord-Kivu: l’UNTC exige un nouveau Smig de 24 USD pour l’huissier

Des membres de l'UNTC défilent ce 01/04/2011 à Kinshasa devant la tribune des officiels, lors de la célébration de la journée internationale de travail. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Lors d’un point de presse le 30 décembre à Goma (Nord-Kivu), l’Union nationale des travailleurs du Congo (UNTC) a promis de «rencontrer incessamment les autorités provinciales » pour obtenir l’application d’un nouveau Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), allant de 24 à 240 dollars américains par jour. En RDC, le Smig est fixé à 3 dollars américains.

Kambale Lwanga Chernozem, secrétaire provincial intersyndical de l’UNTC/Nord-Kivu, a déclaré devant la presse locale :

«Qu’on arrive en 2016 à appliquer ce Smig provincial qui va de 24 dollars américains, pour un ouvrier ordinaire, par jour. Si vous faites des prestations de vingt-six jours, vous aurez au moins 660 USD. Et les cadres de direction du dernier échelon, eux, gagneront 240 USD par jour…»  

Cet argent existe au niveau de la province, a-t-il estimé, avant d’ajouter: «C’est à nous de le mobiliser. Et après la maximisation des recettes, qu’on arrive à faire le partage équitable. Là, le travailleur sera motivé

Kambale Lwanga Chernozem a décrié la situation qui prévaut dans le monde du travail en RDC:

«Aujourd’hui, on met la travailleur dans l’impossibilité d’accéder à un salaire décent. Et le travailleur aussi à son tour, met l’Etat dans l’impossibilité de canaliser les recettes vers le trésor public.»  

La question du réajustement du Salaire minimum interprofessionnel garanti en RDC avait été débattue en mai dernier à Kinshasa, au cours de la 31eme session du Conseil national du travail. Toutes les parties prenantes s’étaient convenues de le réajuster, sans toutefois parvenir à proposer un nouveau montant.