RDC: le G7 appelle la Ceni à ne pas se soumettre à la majorité présidentielle

Christophe Lutundula. Radio Okapi/ Photo Donjohn Bompengo

La plateforme G7 demande à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de cesser de se mêler des débats politiques et de ne plus se soumettre aux injonctions de la Majorité présidentielle (MP), pour se consacrer exclusivement à son travail technique. Cette demande a été formulée dans une déclaration politique rendue publique jeudi 14 janvier à Kinshasa. Le G7, qui dit croire fermement qu’il est possible d’organiser les élections dans les délais constitutionnels en RDC, demande au bureau de la Ceni de convoquer dans un plus bref délai la tripartite Majorité-Opposition-Ceni afin d’aplanir les divergences sur les aspects du processus électoral qui le requièrent.

Christophe Lutundula, vice-président du G7 chargé des questions institutionnelles, revient sur les griefs portés contre le Ceni:

«Le G7 stigmatise les récentes déclarations du président de la Ceni devant les églises de réveil à la station de télévision TVS1 selon lesquelles, d’une part, la publication du calendrier électoral est subordonnée à la conclusion d’un accord politique dans le cadre du dialogue national, convoqué certainement par le chef de l’Etat, et, d’autre part, la Ceni est prête à publier un calendrier de glissement [permettant aux députés et au président Joseph Kabila de rester au pouvoir au-delà de leurs mandats qui expirent fin 2016]».

En tenant de tels propos «qui n’ont aucun fondement légal, a poursuivi Christophe Lutundula, le président de la Ceni fait, à l’évidence, le jeu de la Majorité présidentielle dont il reprend publiquement les positions, et viole intentionnellement la constitution

Selon lui, la Ceni est tenue à se conformer à la loi électorale et à celle portant son organisation et son fonctionnement. «Elle ne peut subordonner l’accomplissement de sa mission constitutionnelle à un quelconque accord politique et n’a aucune compétence de sortir un calendrier électoral de glissement, car celui-ci serait contraire aux textes légaux évoqués ci-dessus», a martelé  Christophe Lutundula.

Vous pouvez lire la déclaration du G7 en cliquant ici.

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