L’Apukin conteste la nomination de nouveaux recteurs des universités

L’Association des professeurs de l’Université de Kinshasa (Apukin) conteste la nomination de nouveaux dirigeants au sein des comités des gestions de certains établissements supérieurs et universités.
 
Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Théophile Mbemba, a nommé en décembre dernier des nouveaux recteurs à l’Université de Kinshasa (Unikin), à l’Institut facultaires des sciences de l’information et de la communication (l’Ifasic) et à l’Institut supérieur pédagogique (ISP).
 
Dans une déclaration faite mardi 19 janvier au cours de l’assemblée générale de leur association, les professeurs de l’Unikin estime que le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire n’est pas  compétent pour nommer le recteur d’une université au regard de l’article 153 de la loi-Cadre de février 2014 de l’enseignement national en son.
 
Selon ces professeurs, cet article stipule que le président et le vice-président du conseil d’administration, ainsi que le recteur et le directeur général des établissements publics sont élus par leurs pairs. Ils sont investis par l’ordonnance du président de la république.
 

Des professeurs, membres de l’association des professeurs de l’Université de Kinshasa(Apukin) le 2/11/2011, à la sortie de l’assemblée générale de leur association. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Pour les membres de l’Apukin, la dernière mise place au sein des universités a violé cet article. Ils affirment en outre qu’aucune mesure d’application n’a été prise après la décision du ministre.
 
« Constatant que certaines décisions du gouvernement vont en l’encontre de cette loi, les membres exigent du gouvernement de prendre toutes les dispositions pour que la loi cadre soit appliquée dans sa globalité et dans un bref délai », recommande le professeur Barnabé Milala, membre de l’Apukin.
 
De son côté, le directeur adjoint du cabinet du ministre de l’ESU, Ngombe Kabamba estime que les nouvelles nominations à la tête des universités est conforme à la loi.  
 
« Le ministre s’est appuyé sur les textes qui ne sont pas encore abrogés, qui continuent à organiser l’enseignement du secteur éducatif du supérieur, en attendant que soit prise les mesures d’application », affirme-t-il, sans donner plus des détails.

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