RDC: le gouvernement accuse certains acteurs de «réduire l’indépendance de la Ceni»

Lambert Mende Omalanga, Ministre congolais de la Communication et des médias, lors d'une interview à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le gouvernement congolais fustige le comportement de certains acteurs politiques et sociaux qui donnent des ultimatums à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Son porte-parole, Lambert Mende l’a décrié, mercredi 3 février, au cours d’une conférence de presse, à Kinshasa:

«Le gouvernement de la République rappelle que la Ceni à laquelle le peuple congolais a confié exclusivement les clés du processus électoral a été déclarée indépendante par la constitution et toute tentative de réduire ou de limiter cette indépendance est anticonstitutionnelle et illégale et ne favorise pas la sérénité, la cohésion sociale et la paix civile sans lesquelles il n’est point d’élections qui vaillent la peine d’être organisées».

S’agissant de la reprise de coopération entre les FARDC et la Monusco, Lambert Mende explique que cette collaboration consiste en un appui de la mission onusienne aux opérations militaires, en cas de besoin.

«Il ne s’agit plus d’opérations conjointes», a précisé le porte-parole du gouvernement.

Dans un communiqué rendu public mardi 2 février, la Monusco s’était félicité de l’acceptation, par le gouvernement congolais, de la proposition qu’elle a faite de reprendre les opérations offensives coordonnées.

La Monusco indique être prête à soutenir le gouvernement dans ses efforts conformément à son mandat de protection des populations civiles.

La mission onusienne avait suspendu, en février 2015, sa coopération dans la traque des FDLR à cause de la présence dans la chaîne de commandement de deux généraux congolais soupçonnés de graves violations des droits de l’homme.

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