Didier Musete: «Nous allons bientôt inaugurer la fibre optique Kinshasa-Kasumbalesa»

Hôtel de poste à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La Société congolaise des postes et télécommunications (SCPT) renait de ses cendres. Son Directeur général, Didier Musete l’a affirmé dans un entretien accordé, vendredi 5 février, à Radio Okapi. Il a indiqué que la SCPT a payé les salaires de ses agents et cadres pour tous les mois. Didier Musete a également assuré que son entreprise compte lancer plusieurs autres projets pour participer de manière significative au budget national. Le directeur général de la SCPT s’est confié à  Radio Okapi.

Radio Okapi : A ce jour, quels sont les services offerts par la SCTP ?

Nous avons au sein de la SCTP deux secteurs que nous menons tambours battants. Il y a d’abord le secteur postal. Il s’agit de courriers et des colis dont nous avons, depuis trois mois, la loi qui nous donne le monopole jusqu’à deux kilos. Nous avons également Express mail service. Il s’agit d’un service express de courriers avec un programme de trekking au niveau international. A ce qui concerne le service de la poste. Nous avons les services financiers de la poste qui sont opérationnels et vont être dynamisés dans les mois à venir.  Côté télécommunication, vous vous savez la SCPT est détentrice d’une fibre optique qui relie Kinshasa à Moanda. Et ensuite de Moanda, nous allons jusqu’à Londres d’un côté alors que de l’autre côté, nous allons jusqu’à Cap Town.

Est-ce que la Poste peut encore revivre en RDC au vue de la concurrence qui est avec l’internet et les messageries privées ?

Nous sommes arrivés à quelque chose d’inouïe qui n’existait pas. La SCPT, est une entreprise qui a payé les salaires de ses agents et cadres de tous les mois. Nous avons convenus avec le banc syndical trois choses importantes. Premièrement, nous sommes arrivés à renouveler la convention collective qui datait des années 80. Donc, nous pouvons rester 10, 20 ans voire 50 ans en train de nous payer quelque chose ou il y avait une solution peut-être un peu révolutionnaire ou pas. C’était que nous avons des terrains que l’Etat a doté. Nous pouvons morceler ces terrains et trouver une entreprise va lotir. Et chacun pourrait dans ce cas-là se retrouver comme propriétaire d’une maison et en compensation, il pourrait se voir combler sa dette sociale de l’entreprise vis-à-vis de son personnel.

Vous avez fait mention des états financiers. S’il faut évaluer par rapport aux années antérieurs, à quel taux de croissance pouvons-nous situer l’actuel état financier ?

Sur 2015, les tendances n’ont pas encore clôturé l’exercice mais les tendances montrent bien que nous serons entre 20 et 30 millions de dollars de chiffre d’affaires.  Ce que nous visons, c’est 2016. Nous avons choisi de dire qu’en 2016, nous mettons le cap sur la croissance parce que notre stratégie, en arrivant à la tête de cette entreprise était double. Premièrement, nous voulons relever le défi que le chef de l’Etat nous a assigné, celui de relancer cette entreprise. Donc, notre vision, c’est d’amener cette entreprise à être rentable. Premier acte de cette vision était de relancer les services, restructurer l’entreprise. Nous avons une nouvelle structure organique.

En 2016, nous visons un chiffre d’affaires qui devait être triplé. Nous devons passer de 30 millions à 85 millions de dollars.  Nous avons plusieurs leviers à notre disposition pour que nous puissions arriver.

Le premier levier de croissance que nous voulons activer, c’est le développement de nouveaux produits. Nous avons par exemple, le poste-finances. C’est-à-dire tous les services financiers qui étaient encore latents vont se développer avec beaucoup d’ampleur. Nous avons de service de courrier. Par exemple, le courrier hybride, c’est-à-dire un peu de courrier papier et courrier électronique.  Nous avons d’autres leviers sur lesquels nous allons nous appuyer notamment sur la fibre optique. Par exemple, nous allons bientôt inaugurer la fibre optique Kinshasa jusqu’à Kasumbalesa. Nous relions désormais l’Est à l’Ouest de notre continent.

Propos recueillis par Nadine Fula Nsimba.

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