Thomas Perriello: "Les obstacles majeurs à la tenue d’élections d’ici fin 2016 sont d’ordre politiques"

En avant-plan, une électrice entrain de voter le 28/11/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

L’envoyé spécial des Etats-Unis d’Amérique dans la région des Grands lacs, Thomas Perriello soutient que «les obstacles majeurs à la tenue d’élections d’ici fin 2016 sont d’ordre politiques et non pas techniques». Il l’a dit, mercredi 10 février, au cours de son discours devant la commission sénatoriale américaine des affaires étrangères:
 
«Les efforts déployés par le gouvernement Kabila pour fermer l’espace civique et reporter le début des préparatifs de scrutin font craindre que Kabila n’ait l’intention de s’accrocher au pouvoir au-delà de son mandat constitutionnel qui s’achève en décembre».
 
Le diplomate américain a redouté la crise politique qui se profile en RDC alors que le pays ne parvient pas à se préparer aux élections présidentielle et législatives de novembre prochain.

D’après lui, une confrontation entre le président Kabila et ceux qui réclament des élections opportunes et crédibles n’est pas inévitable mais est de plus en plus probable à mesure que le pays se rapproche de l’échéance électorale fixée par la Constitution.

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Thomas Perriello est d'avis que si la RDC choisit la voie prise par le Burundi, l’ampleur des souffrances humaines pourrait éclipser ce qui se passe dans ce pays voisin.

L’émissaire de Washington a estimé que le gouvernement congolais n’a pas encore franchi le «point de non-retour» et des élections opportunes et crédibles conformes à la Constitution de la RDC sont encore possibles.

Thomas Perriello a également exprimé la volonté des Etats-Unis d’Amérique de travailler en étroite collaboration avec la Monusco, l’Union africaine et autres partenaires en vue de parer aux éventuels troubles en RDC.

Il s’inquiète par ailleurs de l’intensification systématique de la répression et de la réduction de l’espace politique.

«Le gouvernement de la RDC a détenu à plusieurs reprises des membres de l’opposition et de jeunes militants, assimilant publiquement l’opposition à des ennemis d’État, fermant des organes de presse et dispersant des manifestations pacifiques», a poursuivi le diplomate américain.

Cliquez ici pour lire en intégralité le discours de Thomas Perriello.

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