Nord-Kivu: le Front citoyen exige la libération de ses membres

Vue de la ville de Goma.al

Le bureau de la coordination provinciale du Front citoyen 2016 réclame la libération de ses militants arrêtés mardi 16 février par la police à Goma au Nord-Kivu. Ces militants ont été arrêtés pendant que l’opposition avait appelé à un appel à une journée « ville morte » en RDC pour exiger la tenue des élections dans le délai constitutionnel.

Intervenant mercredi 17 février sur Radio Okapi, Jean-Paul Kuyamba, coordonnateur de Front citoyen 2016 au Nord-Kivu fustige le comportement des éléments de la police qui, selon lui, ont escaladé le mur de l’enclos où étaient les militants. A l'en croire, les forces de l'ordre ont forcé les portes des maisons où dormaient ces militants avant de les interpeller.

« Imaginez des agents de sécurité qui viennent brutalement la nuit pour arrêter les gens comme si ces personnes étaient des criminels. C’est inquiétant », souligne Jean-Paul Kuyamba.

Tous leurs biens de valeur, notamment des téléphones portables et autres ordinateurs, ont été emportés, ajoute la même source pour qui les militants sont actuellement détenus au cachot de la police des renseignements.

La coordination provinciale du Front citoyen Nord Kivu demande aux autorités nationales et provinciales de s’impliquer dans ce dossier pour obtenir la libération des personnes arrêtées.

« Nous demandons qu’elles soient libérées sans condition. Elles ont été injustement arrêtées. Nous demandons aux autorités de la police, au gouverneur de province et aux autorités au niveau national de s’impliquer activement pour la libération de ces collègues parce qu’il n’y a pas des faits infractionnels qui sont retenus à leur charge », plaide Jean-Paul Kuyamba.

Il ajoute que ces personnes n’ont pas troublé l’ordre public.

Par ailleurs, au Campus universitaire de Goma, un dispositif policier a été déployé ce mercredi dans la matinée pour contenir toute manifestation des étudiants. Ces derniers voulaient réclamer la libération de leurs collègues interpellés la veille.​
 

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