Lubumbashi : reprise du procès des 32 présumés auteurs de génocide

Une vue de la salle d'audience du tribunal militaire ce 29 avril 2011 à Kinshasa, lors du procès des presumés insurgés Eniele.jpg

Le procès des trente-deux personnes (des pygmées et bantous) poursuivies par la justice congolaise pour crime de génocide et crime contre l’humanité a repris lundi 22 février à Lubumbashi (Haut-Katanga), ont indiqué ce mardi des sources locales.

A l’ouverture du procès, le juge a entendu les dépositions des administrateurs de Manono et de Nyunzu, du chef de la localité Kateba, chefferie Bakongola de Manono centre ainsi que de l'ex-chef de secteur Kamalondo de Ankoro.

Ces différentes autorités comparaissaient en qualité des renseignant.

Avec ces auditions, le juge cherche à établir les circonstances exactes dans lesquelles ces crimes ont été commis et la responsabilité de chaque renseignant.  

Ce procès est la première affaire judiciaire sur le crime de génocide et crime contre l’humanité  qui est jugée par une juridiction de la RDC et la première du genre après la réforme de la justice de 2013.

Ouvert en août 2015, ce procès avait été suspendu par les autorités judiciaires congolaises faute de logistique et des finances.

Les 32 prévenus comparaissent pour meurtre, viol et incendies de maisons, et «crimes de génocide». La cour d’appel de Lubumbashi leur reproche d’être auteurs de « crimes de génocide » dans le conflit intercommunautaire qui a apposé depuis 2013 Bantous et Pygmées.

Dans un rapport publié en aout 2015,  L’ONU a rapporté, depuis le début du conflit, que des centaines de civils avaient été tués, des dizaines de villages rasés, et des dizaines de milliers de personnes ont quitté leur village natal.​

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