Boende: un homme condamné à mort pour meurtre d’un journaliste

Siège de l'Union nationale de la presse congolaise (UNPC) au 2ème niveau de l'immeuble moanda à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le Tribunal de grande instance de Boende, dans la Tshuapa, a condamné lundi 22 février M. Moussa Eoma Pendeli à la peine capitale et au paiement de 20 000 dollars américains de dommages et intérêts. Ce dernier a été reconnu coupable de meurtre du journaliste Soleil Balanga de la Radio communautaire  Monkoto Soso Eleli, en avril 2015 dans la cité de  Monkoto.

Le condamné Moussa Eoma était arrêté avec deux autres suspects, dont son père biologique, Jean-Pierre Eoma Pendeli, et le docteur Charles Tete Ndjeka, respectivement infirmier superviseur et ancien médecin directeur de l’hôpital général de Monkoto.

Ces deux derniers ont été acquittés à l’issue du procès, qui a duré dix mois. Le Tribunal de grande instance de Boende dit n’avoir trouvé aucune preuve de leur participation criminelle.

L’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (Olpa/RDC), qui suivait de près l’affaire, salue cette condamnation. Dans un communiqué de presse publié le même lundi, Olpa affirme avoir trouvé là, un signal fort lancé en direction de toute personne qui attenterait à la vie d’un journaliste et qui serait tentée de croire qu’elle jouirait de l’impunité.

Néanmoins, Olpa souhaite le transfèrement rapide du condamné à une prison de haute sécurité pour éviter son évasion.

Moussa Eoma Pendeli avait égorgé le journaliste Soleil Balanga à son retour de service, le 16 avril 2015. Il lui reprochait d’avoir simplement annoncé sur les antennes de sa radio la nomination d’un nouveau médecin directeur de l’hôpital général de Monkoto, en remplacement de Dr Charles Tete, que le condamné soutenait.