RDC: les agents du ministère de l’Intérieur demandent l'augmentation de leurs primes

Des fonctionnaires des secteurs d’enseignement attendant leur salaire sur une avenue le 20/06/2013 en face de la banque dans la commune de la Gombe à Kinshasa. Photo Don John Bompengo

Le président de l’Union de cadres et agents de carrière de la territoriale a dénoncé, au cours d’une interview à Radio Okapi jeudi vendredi 25 février, «l’injustice du gouvernement concernant le paiement de la prime spécifique» et plaide pour la correction des disparités dans l’octroi de ces primes réservées aux agents de l’Etat.

Selon Joachim Luyeye Ngongite, président de cette structure, les agents affectés dans d’autres ministères touchent des primes plus élevées que ceux du ministère de l’Intérieur et Sécurité. Il demande au gouvernement de corriger ce déséquilibre.

«Nous ne pouvons pas accepter cette injustice que dans d’autres ministères, leurs secrétaires généraux touchent la prime spécifique allant de 1 500 000 FC (1609,17 USD) à 2 000 000 FC (2145,55USD). Mais chez nous, au ministère de l’Intérieur, le secrétaire général touche 150 000FC (160,92 USD) et le huissier touche entre 10 et 15 000 FC (16,09 USD). Ce n’est pas normal», s’est-il indigné.

Joachim Luyeye Ngongite rappelle que le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur avait déjà écrit à propos de cette affaire et que le ministre d’Etat et ministre du Budget n’a toujours pas réagi.

Il a également plaidé auprès du vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur en faveur de l’amélioration de la situation des agents mis en «congé politique » : les agents de direction des provinces et les agents qui ont été dans des districts qu’on a supprimé, depuis le démembrement de provinces. Selon lui, ces agents sont privés de leurs avantages sociaux.

Le ministre de la Fonction publique reconnait que les problèmes sont nombreux dans son secteur. Pour Pascal Isumbisho, la réforme de l’administration publique permettra de mettre fin à ce problème, par la rationalisation du système de rémunération.

«Lorsque nous parlons de la réforme, cela signifie qu’il y a des choses qui ne marchent pas. Un des axes de la réforme, c'est la rationalisation du système de rémunération. Ça signifie corriger des disparités, s’il y en a. Le travail est en cours et nous espérons que la réforme va permettre d’harmoniser la situation», préconise le ministre de la Fonction publique.

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