La prospérité: RDC : «Le processus électoral en dents de scie !»

Une vue du centre de compilation le 2/12/2011 à l’enceinte de la foire internationale de Kinshasa, pour les élections de 2011 en RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse du jeudi 3 mars 2016
 
Les risques qui guettent le processus électoral en RDC, l’appel des alliés de Tshisekedi qui font du mois de mars celui du dialogue et appellent au dialogue et la marche des avocats  figurent parmi les sujets exploités dans la presse de ce jeudi 3 mars 2016.
 
La Prospérité exprime certaines inquiétudes par rapport à la lenteur du processus électoral. Le journal constate que la publication des listes de candidatures irrecevables à l’élection des Gouverneurs de 21 nouvelles, a planté le décor de la contestation des élections générales à venir. Selon le quotidien, enregistrer autant de réactions virulentes pour une élection qui ne concernait presque que la famille politique présidentielle ne présage rien de bon et ne conforte pas la Ceni dans son rôle d’une institution d’appui à la démocratie.
 
«Fortement critiquée pour avoir écarté plusieurs dizaines de candidats indépendants au motif qu’ils auraient été élus lors des précédentes élections pour le compte du regroupement politique Majorité Présidentielle, la Ceni s’est contenté de demander aux candidats contestataires de s’adresser aux différentes Cours d’Appel implantées dans les provinces », rapporte le journal.
 
Simple coïncidence ou hasard de calendrier, le Président de la République a jugé utile de révoquer et de nommer, dans la soirée du 1er mars 2016, des juges et magistrats des tribunaux de paix, tribunaux de grande instance et cours d’appel, constate le tabloïd. Le temps que ceux-ci s’installent et prennent possession de leurs nouvelles fonctions, il est fort probable que la période de traitement des contentieux, qui court du 3 au 9 mars, soit totalement terminée, craint La Prospérité. Ce qui suppose que certains recours, sinon la plupart, ne seront pas examinés, conclut le quotidien.
 
Forum des As fait du dialogue l’élément qui fera avancer ce processus électoral et rappelle qu’avant de quitter la RDC, le 25 février, Ban Ki-moon avait encouragé le président Joseph Kabila à organiser le Dialogue politique avec tous les acteurs de la scène politique congolaise. Sept jours après cette recommandation, il n’y a rien de concret qui augure la tenue effective de ce forum, constate Forum des As qui s’interroge à sa une : qu’attend-on pour concrétiser l’appel de Ban Ki-moon au dialogue ?Pourtant, la survie de la nation en dépend, estime le journal.
 
Le tabloïd rend aussi compte, dans un autre article, de la position le Front du peuple, ce regroupement qui accompagne Ettienne Tshisekedi dans le processus du dialogue. Lisanga Bonganga, qui en est le coordonnateur, et ses partenaires décrètent ainsi mars le «mois du Dialogue en République démocratique du Congo» sous la médiation de la Communauté internationale, rapporte le journal.
 
La Prospérité renseigne qu’au cours de ce mois, les alliés de Tshisekedi ont décidé de mener des actions d’envergures pour pousser le peuple à approuver le dialogue « anti-glissement » qui ne viole pas la constitution, dialogue soutenu par Ban Ki-moon. Pour eux, Etienne Tshisekedi est comme l’autorité morale de toute l’opposition politique congolaise au vu de sa lutte, mais aussi de sa constance et de sa vision. Il est important de suivre ses recommandations, affirment ses alliés, d’après le journal.
 
Le Phare rapporte que plusieurs centaines d’avocats de Kinshasa, habillés en toges noires, ont marché mercredi 2 mars 2016 entre le ministère de la Justice et de l’Intérieur, pour protester contre la mort de leur confrère Jean Kisumbule Muteba, assassiné samedi 20 février 2016 dans sa résidence,  dans la commune de Bandalungwa. Au cours de la manifestation, indique le quotidien, les avocats ont exigé  des mesures efficaces de protection de la part des autorités compétentes  afin qu’ils puissent exercer leur métier en toute sérénité. 
 
Ils ont déposé un mémorandum au ministère de la Justice et un autre au ministère de l’intérieur.