Justin Kalumba: "La construction du port en eau profonde à Banana est un devoir d’Etat"

Le ministre des Transports et Voies de communication de la RD Congo, Justin Kalumba Mwana Ngongo le 5/03/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba Mwana Ngongo place le projet de construction d'un port en eau profonde à Banana (Kongo Central) parmi ses priorités.

Il l’a dit, vendredi 4 mars, au sortir d’une audience avec le gouverneur du Kongo Central, à Matadi.

«Le port en eau profonde en RDC, est un projet d’Etat. Nous devons arrêter de parler de ce port en termes de projet. Nous devons commencer à ériger ce fameux port. Nous ne pouvons pas développer au vrai sens du terme notre pays, si on ne dispose pas d’un port en eau profonde», a souligné Justin Kalumba.

Il a également indiqué que le gouvernement s’attèle à rendre accessible le bief maritime avant la construction de ce port:

«La zone divagante sur le bief maritime constitue aujourd’hui un point de blocage parce qu’en attendant que nous arrivions au port en eau profonde, il faut impérativement que le bief maritime soit accessible».

Pour sa part, le gouverneur du Kongo Central, Jacques Mbadu Nsitu a regretté que des recettes échappent à la RDC par manque d’un port en eau profonde.

«Des études sérieuses ont démontré que des importations et exportations congolaises offrent une croissance en PIB de plus de 15 milliards USD à la République du Congo, à la Zambie, à la Tanzanie, au Botswana, au Kenya, en RSA chaque année», a-t-il regretté.

Le projet de construction du port en eau profonde à Banana est vieux de plus de trente ans. Ses défenseurs estiment que la RDC a besoin de ce port pour être en mesure d’accueillir de bateaux plus grands que ceux qui accostent déjà aux ports de Boma et Matadi.

Ils redoutent en outre le projet de construction d’un pont route-rail entre Kinshasa et Brazzaville qui nuirait à l’économie de la RDC. Ils estiment que les opérateurs économiques vont préférer dédouaner leurs marchandises à Pointe noire (Congo-Brazzaville), avant de les acheminer à Kinshasa par le pont route-rail.

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