Les députés provinciaux des vingt nouvelles provinces ont élu, samedi 26 mars, les gouverneurs et vice-gouverneurs. La Majorité Présidentielle qui sort grande gagnante de ce scrutin d’après les résultats provisoires publiés par la Commission nationale électorale indépendante (Ceni), remporte quatorze des dix-neuf postes.
Pour Alain Atundu Liongo, porte-parole de la MP, cette victoire est le résultat d’une politique et d’une campagne efficaces menées par les candidats et le secrétariat de la MP. «Nous sommes satisfaits des résultats qui vont nous permette de mener notre politique sur terrain. C’est la loi démocratique», dit-il.
Il rejette les accusations de la corruption et des achats de conscience ou encore des menaces contre les députés provinciaux. «Celui qui a la majorité de l’électorat, c’est celui-là qui gagne. Nous aussi, nous avons subi cette loi dans les provinces que nous n’avons pas remportées», s’est justifié le porte-parole de la MP.
Pour Eve Bazaiba, Secrétaire général du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), un parti politique de l’opposition, la majorité n’utilise pas les armes démocratiques qu’il faut.
«C’est le cas de l’immoralité que nous avons vu dans la plupart des provinces, notamment à Mbandaka, où lorsque l’opposition postule, on vient leur dire que si vous ne votez pas pour la majorité, votre Province ne se développera pas. Le président Kabila va abandonner votre province et il a le pouvoir de limoger le gouverneur et de dissoudre l’assemblée provinciale. La majorité a utilisé l’argent, la fibre régionale et tribale et des pressions sur les députés provinciaux», accuse Eve Bazaiba.
Alain Atundu Liongo et Eve Bazaiba sont interrogés par Donat Madimba.
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