Les autorités de la RDC ne protègent pas suffisamment les journalistes, selon RSF

Des dossards de presse distribués le 24/11/2011 au commissariat général de la PNC à Kinshasa par Journaliste en danger (JED). Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) reproche aux autorités de la RDC de ne pas protéger suffisamment les journalistes.

Dans son classement de la liberté de la presse 2016, la RDC se classe à la 152e position sur 180 pays du monde. Un recul de deux rangs par rapport au classement 2015. C’est la troisième plus forte baisse du continent africain.

« Avec la perspective d’une nouvelle candidature à la présidentielle de Joseph Kabila à la fin de l’année (si l’élection est bel et bien organisée), le pouvoir harcèle de plus en plus les organes de presse en République démocratique du Congo. Les élections locales et la restructuration administrative des provinces en 2015 avaient déjà accentué la pression sur les médias, publics comme privés », note RSF.

L’ONG cite les cas de Robert Chamwami Shalubuto, reporter pour la Radiotélévision Nationale Congolaise (RTNC) et Soleil Balanga, de la radio communautaire « Monkoto » qui ont été assassinés.

RSF fait également état d’une dizaine de médias fermés ou suspendus, des émissions interdites, du matériel confisqué et des locaux saccagés dans plusieurs régions du pays.

Il évoque aussi le cas du fondateur du journal C-News, Mike Mukebayi, emprisonné pendant onze mois « pour avoir dénoncé un scandale de corruption impliquant un cardinal ».

« Dans un pays rongé par la corruption, le droit à l’information ne semble garanti ni par la police, ni par la justice », fait remarquer RSF.

Le classement mondial de la liberté de la presse est publié chaque année depuis 2002 à l’initiative de Reporters sans frontières.

Ce travail s’effectue grâce à une série d’indicateurs dont le pluralisme et l’indépendance des médias.

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