Des membres de la garde de Katumbi arrêtés à Lubumbashi ont été transférés à Kinshasa

Moise Katumbi, gouverneur de la province du Katanga le 29/6/2011, lors de l’ouverture du complexe omnisport Joseph Kabila Kabange à Lubumbashi. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Des chauffeurs et des membres de la garde rapprochée de l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, arrêtés dimanche 24 avril à Lubumbashi ont été transférés à Kinshasa. Ils font partie des personnes arrêtées quand la police a dispersé des habitants qui sont descendus dans la rue pour accompagner Moïse Katumbi au stade Kibasa Maliba où l’ancien gouverneur devait tenir un meeting.

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Les épouses des personnes arrêtées se sont présentées lundi au bureau de la Monusco à Lubumbashi pour dénoncer l’arrestation de leurs époux et réclamer leur libération.

L’avocat de l’une des personnes arrêtées affirme ignorer les conditions dans lesquelles son client a été transféré à Kinshasa.

« Mon client Yannick Muteba, ainsi que trois autres personnes qui faisaient partie de la garde rapprochée de l’ex-gouverneur de la province du Katanga Monsieur Moïse Katumbi, a été arrêté et transféré à Kinshasa dans les conditions que nous ignorons », explique-t-il.

L’avocat dit ignorer les raisons pour lesquelles son client a été arrêté et réclame sa libération.  

« Toutes les démarches entreprises pour entrer en contact avec lui au service de sécurité où il a été arrêté se sont avérées vaines. A la date de ce jour, nous ignorons les raisons pour lesquelles il a été arrêté et nous demandons aux autorités de la RDC de pouvoir le libérer sans condition et dans l’immédiat », souligne l’avocat.

Pour sa part, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, confirme les arrestations.

Il explique cependant que tous les Congolais arrêtés dimanche ont été relâchés. Selon Lambert Mende, seuls les étrangers sont encore gardés par les services de sécurité en attendant les enquêtes sur leur séjour au pays. Mais il ne précise pas leur nombre.

De leur côté, plusieurs ONG de défense des droits de l’homme dénoncent « des actes répressifs » contre la liberté d’expression enregistrés à Lubumbashi.

Le dimanche dernier, la commune de la Kenya à Lubumbashi a connu un après -midi très agité. Des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour accompagner Moïse Katumbi au stade Kibasa Maliba où il devait tenir un meeting. Elles ont été dispersées par la police, qui a lancé des gaz lacrymogènes. Plusieurs personnes ont été arrêtées.

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