L’abbé Yves Koko, prêtre de l’archidiocèse de Kinshasa qui a béni le mariage de Papa Wemba avec Marie Rose Luzolo, rapporte que le disparu avait beaucoup de respect pour Dieu et pour ses serviteurs. Il avoue que le patron de Viva La Musica lui accordait beaucoup de privilèges et l’écoutait beaucoup.
Dans l’hommage qu’il a rendu à la star de la chanson lundi au village Molokai, le prêtre de Kinshasa a néanmoins reconnu que sa vocation était, dans ses débuts, objet de moquerie de part du chef de village de Molokaï.
«Il est un ainé avec qui nous avons grandi. Quand j’ai décidé de me rendre au séminaire, il s’est moqué de nous. Pour lui, un natif de Matonge ne pouvait pas abandonner la vie de réjouissance pour s’enfermer dans un couvent. Il m’a même interpellé : si tu ne sais pas baratiner une fille, je vais le faire à ta place», raconte-t-il.
Mais quand il a compris que c’était une vocation, un appel de Dieu, il m’a accordé la place d’un serviteur de Dieu.
Il reconnait en Papa Wemba, les qualités d’un homme humble et accessible.
«Il était un homme humble. Il venait à Matonge à chaque fois qu’on avait deuil ou à l’occasion d’un anniversaire. Il connaissait les noms de tous nos parents habitants nos avenues», témoigne l’abbé Koko.
Papa Wemba avait, à sa manière, dit au revoir aux habitants de Matonge raconte le prêtre de l’archidiocèse de Kinshasa. «Sa dernière prestation à Kinshasa, était à Molokaï, la veille de la levée du corps de mon père. A cette occasion il a raconté l’historique de Molokaï, des origines jusqu’aujourd’hui».
Une production qui sonnait comme un adieu, estime aujourd’hui le prêtre.
