Uvira : la police menace de détruire les marchés pirates sur la nationale N°5

Un marché situé le long de la voie ferrée à Kinshasa-Matete, octobre 2013. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Les marchés pirates et des commerçants ambulants qui exercent nuitamment sur le long de la route nationale N°5 dans la cité d’Uvira (Sud-Kivu) doivent cesser de vendre à cet endroit. Le commissaire supérieur principal et comandant du commissariat urbain de la police de la cité a fait cette mise en garde mardi 3 mai.

C’était lors d’une réunion du conseil territorial de sécurité organisée par les autorités en vue de prendre des modalités pratiques pour que cette décision soit effective.

Les marchés les plus visés sont le centre commercial de Mulongwe et celui de Kalimabenge.

Dans ces deux marchés, des commerçants ambulants et d’autres catégories des marchands étalent leurs produits et les denrées alimentaires à même le sol, à côté de la route nationale N°5.

Des motos, vélos et piétons passent à ces mêmes endroits polluants les aliments vendus, déplorent des sources policières.

Ces marchés illégaux dits pirates exercent jusque vers 22h sans éclairage public et les commerçants s’exposent ainsi aux risques d’insécurité.

La police invite toutes les personnes concernées par cette mesure à occuper les places au marché central où il y a assez de la place pour tout le monde.

D’après des sources policières, ces marchés exercent en toute illégalité et échappent au contrôle de l’Etat.

Quelques marchands contactés affirment être en règle avec l’Etat et paient régulièrement leurs taxes aux services de l’état, tout comme les autres marchands exerçant dans des marchés dit officiels.

Ces petits commerçants disent concevoir très mal d’être la cible de la police et souhaitent dialoguer avec les autorités.

La police déplore par ailleurs l’inefficacité des opérations effectuées auparavant contre les marchés pirates suite à la compromission de certains chefs locaux « soudoyés par les marchands ».

L’adjoint de la chef de cité d’Uvira, John Ngwashi, a nié la corruption des chefs locaux et souhaite que la police chargée de l’environnement et assainissement de la ville reste permanente sur les places publiques.

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