RDC: Londres envisage des «sanctions ciblées» contre les responsables «d'actes de répression»

Des partisans de l'opposition réunis à la place Sainte Thérèse lors d'un meeting organisé lundi 4 août à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo.

Londres et ses partenaires européens envisagent des « sanctions ciblées » contre des responsables « d'actes de répression » politique en République démocratique du Congo, a déclaré vendredi 13 mai à Kinshasa l'envoyée spéciale de la Grande-Bretagne pour la région des Grands Lacs, Danae Dholakia.

« Pour la Grande-Bretagne, nous parlons avec nos collègues européens sur des sanctions ciblées contre ceux qui ont la responsabilité de l'action ou de la décision dans la violence contre les citoyens et dans l'intimidation de l'opposition », a dit Mme Dholakia lors d'une conférence de presse tenue en français.

« La position du Royaume-Uni est que les personnes responsables des actes de répression ou de violence porteront la responsabilité de leurs actions ou décisions », a ajouté M. Dholakia.

L'émissaire britannique a fait référence aux récents ennuis judiciaires de l'opposant Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle et visé depuis une dizaine de jours par une enquête pour « recrutement de mercenaires ».

« J’espère sincèrement que les récentes accusations portées contre Moïse Katumbi » ne constituent pas un « resserrement de [l'] espace politique » en RDC, a encore dit Mme Dholakia, ajoutant que « les risques de s'écarter de l'ordre constitutionnel sont réels ».

A (re)Lire: RDC: enquête sur «le recrutement de mercenaires» étrangers proches de l'opposant Katumbi

Le climat politique est tendu depuis des mois dans le pays en raison de l'intention que l'opposition prête à M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de vouloir s’accrocher à son poste au-delà du terme de son mandat en décembre, alors que la Constitution lui interdit de se représenter.

(AFP)

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