L’Avenir: «Assemblée nationale: le projet de loi de finances rectificative jugé recevable»

L’Assistance à l’ouverture de la session parlementaire ordinaire le 15/03/2014 au palais du peuple de Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le projet de loi de finances rectificative 2016, déposé lundi à l’assemblée nationale, a été déclaré mercredi recevable. Le sujet est largement commenté par les journaux parus ce jeudi 19 mai à Kinshasa.  

Les députés nationaux ont déclaré mercredi 18 mai 2016 le Projet de loi de finances rectificative de l’exercice 2016 recevable, rapporte L’Avenir. Mais avant, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo a d’abord répondu aux préoccupations des élus du peuple, soulevées lundi 16 mai à la suite de la présentation de l’économie de cette loi des finances rectificative de l’exercice en cours, précise le quotidien.

D’après le journal, les députés ont bien appréhendé le sens de la démarche gouvernementale. C’est au terme de l’oral du Premier ministre que le projet de lois a été jugé recevable et confié à la Commission Economique et Financière qui devra déposer son rapportdans 5 jours.

Le journal rappelle que cette loi des finances rectificative de l’exercice 2016 se chiffre à environ 6,6 milliards de Francs congolais contre 8,4 environ, initialement prévus. Ce qui présente un taux de régression de 22%, fait-il remarquer. Cette régression vise cependant à préserver les acquis de la stabilité macroéconomique et de la croissance, a soutenu Matata Ponyo au cours de la plénière, rapporte le tabloïd.

Pourtant, rien ne s’annonçait facile pour le Premier ministre de faire passer la copie révisée de cette loi des finances rectificative, commente pour sa part La Prospérité. Les députés, rappelle le quotidien, lui avaient deux jours plutôt posé des questions de tout genre voire embarrassantes. Le quotidien cite à titre d’exemple la question du député de l’opposition Boris Mbuku qui reprochait lundi dernier à Matata de « bouffer » seul alors que le verbe « manger » se conjugue, disait-il du haut de la tribune, à toutes les personnes de l’indicatif présent allusion faite au fait que le Premier ministre serait rigoureux sur les questions financières liées à d’autres institutions et non à la sienne.

En réponse, le Premier Ministre a conseillé mercredi à l’intéressé de recourir le plus souvent au verbe « travailler » plutôt que d’employer le verbe «manger». Il a aussi justifié sa démarche en soulignant la nécessité d’éviter au pays et au peuple de connaître à nouveau les affres de la planche à billets, causes de l’hyper-dépréciation et de l’hyperinflation des années 90, un phénomène qui, a-t-il souligné, sévit déjà dans nombre des pays en Afrique, indique le quotidien.

Le Phare qui commente également ce sujet, rapporte qu’au cours de son oral, Matata Ponyo a également fait savoir que des mesures ont été prises par le gouvernement pour diversifier l’économie congolaise en vue de réduire la dépendance du pays aux matières premières et au pétrole, dont la baisse des cours est à la base de la baisse de la contre-performance de l’économie congolaise. Il a par ailleurs réaffirmé que le gouvernement fait des élections la priorité de son action, en allouant des crédits mensuellement conséquents à la Ceni  pour leur organisation. Le chef du gouvernement a en outre révélé que le gouvernement n’avait pas été associé à la décision relative à la cession de Tenke Fungurume à une firme chinoise, renseigne le quotidien.

Toujours en rapport avec la réception par l’assemblée nationale de cette loi des finances revue, le Président de la chambre basse du Parlement Aubin Minaku, à la clôture  de la plénière de mercredi, a souligné que les questions de défense et de sécurité ainsi que celles liées aux élections font partie des priorités de cette loi, rapporte Forum des As. Autrement dit, précise-t-il, leurs postes budgétaires vont rester intacts, peut-on lire dans les colonnes du quotidien.