Congo Nouveau: «Eve Bazaïba risque la prison»

La députée nationale Eve Bazaiba, secrétaire générale du Mouvement de libération du Congo (MLC) lors d’une émission à Radio Okapi le 18/05/2016. Photo John Bompengo

Revue de presse kinoise du 1er juin 2016. «Eve Bazaïba risque la prison», titre le trihebdomadaire Congo Nouveau dans sa manchette de ce mercredi. Le journal rapporte qu’une plainte des jeunes du PPRD, adressée au procureur général de la République, accuse la secrétaire générale du MLC «d’imputations dommageables, incitation à la haine et outrage au chef de l’Etat ». Selon le document lu par Congo Nouveau, «Madame Bazaïba Masudi Eve a publié sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle elle tient des propos outrageants et désobligeants envers le président de la République. Ces propos ainsi proférés sont constitutifs des infractions prévues par le Code pénal congolais».

Le tabloïd note que cette plainte a été signée le 27 mai dernier par Yannick Tshibola Kwasa, président des «Jeunes leaders », une cellule de base spécialisée au sein du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD).

Il est évident, poursuit Congo Nouveau, que le pouvoir pourrait réfléchir deux fois avant d’entamer ce dossier car l’arrestation de Bazaïba serait loin de décrisper une tension politique qui ne fait que monter à l’aune de l’expiration du mandat de Joseph Kabila.

«Edem Kodjo convoqué à Addis-Abeba, Steve Mbikayi crie victoire», titre de son côté La Prospérité. Le quotidien rapporte que le coordonnateur de la NCPS interprète le voyage du facilitateur comme une victoire personnelle importante. Le tabloïd cite Steve Mbikayi qui accuse le facilitateur de partialité pour avoir octroyé à l’UDPS d’Etienne Tshisekedi  la paternité de la liste de la composante Opposition au Comité préparatoire du dialogue.

Dans le cas où la présidente de la Commission de l’Union africaine, Mme Zuma, renouvelait sa confiance en  Kodjo, ce dernier ne reviendrait  plus en RDC avec des idées figées, a souligné Steve Mbikayi devant les journalistes.

Pour La Prospérité, le coordonnateur de la plateforme NCPS a salué l'évolution dans la manière d’agir de l’UDPS qui projette d’organiser, à Bruxelles (Belgique), une réunion des Forces du changement.

Le Phare titre: «FARDC, des cartes biométriques falsifiées par une maffia».

Le tabloïd indique que la bancarisation de la paie des militaires lancée depuis trois ans sur l’ensemble du territoire national, poursuit son bonhomme de chemin, à la satisfaction de ses initiateurs. Le quotidien constate en revanche que des réseaux maffieux  ont entrepris de torpiller cette entreprise en infiltrant la chaîne de la paie avec des personnes inconnues de la Direction des ressources humaines du ministère de la Défense nationale.

Pour preuve, Le Phare note qu’un homme âgé de 36 ans a été arrêté le 20 mai dernier, aux guichets d’Access Bank, situé sur avenue des Huileries, commune de la Gombe avec de fausses cartes biométriques pour militaires.

Vêtu de tenue civile, aux lunettes noires et képi baisés sur les cils, ce suspect a fait irruption dans le hall d’Access Bank avant de s'informer auprès des autres militaires sur la caisse prévue de payer les sous-officiers. Et d’un pas lent, poursuit le tabloïd, il s’est glissé vers le guichet qui lui a été indiqué et a présenté sa carte biométrique en réclamant sa paie. Après un contrôle documentaire, le caissier a décelé des anomalies, alerté ses chefs et le suspect a été contrôlé avec d’autres cartes contrefaites avec des noms des militaires décédés.

Ce qui fait croire en l’existence d’un réseau spécialisé dans la fabrication des cartes biométriques, estime Le Phare.

De son côté, Forum des As note que des équipes de Médecins sans frontières (MSF) sont à pieds d’œuvre en RDC pour lutter contre la propagation de la fièvre jaune. A Matadi, MSF vaccine l’ensemble de la population de la ville tandis que des activités de prise en charge et de lutte anti vectorielle (lutte contre les moustiques) sont en cours à Kinshasa et dans la province du Kongo Central.

En Angola, rapporte le journal, la maladie a déjà coûté la vie à près de 300 personnes depuis décembre dernier. C’est dans cette optique que MSF appuie le ministère de la Santé dans la prise en charge des cas, rapporte un communiqué de presse de cet organisme.

L’épidémie de fièvre jaune qui a commencé en décembre dernier en Angola et la confirmation par la suite de plusieurs dizaines de cas en RDC n’a pas laissé indifférent MSF, souligne Forum des As.