RDC: la Cenco appelle les Congolais à un « sursaut patriotique »

Des évêques catholiques, lors d’une messe dite le 12/1/2012 à la Cathédrale Notre Dame du Congo. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les Archevêques, Evêques et le cardinal, membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), exhortent les Congolais à un « sursaut patriotique en vue de sauver la Nation en danger ». Cette exhortation est l’une des recommandations faites « aux filles et fils de la RDC », à l’issue de leur 53e assemblée plénière tenue à Kinshasa du 20 au 24 juin.

Les évêques estiment que la crise actuelle en RDC résulte du blocage du processus électoral. «  Alors que les échéances électorales prévues par la constitution sont imminentes, on constate un retard accablant dans l’organisation des scrutins. Le peuple congolais s’interroge : ce retard serait-il dû à un déficit de bonne gouvernance, à un cas de force majeure, ou à un manque de volonté politique délibéré », indique un communiqué de la Cenco.

Pour trouver une issue heureuse à cette crise, les évêques proposent quatre pistes de solution :

  • Respecter la constitution
  • Aller au dialogue
  • Répondre au cri de détresse du peuple
  • Garantir le respect des droits humains

Les  évêques qui rappellent que leur rôle « n’est pas de promouvoir une quelconque idéologie ni de parrainer politiquement des individus ou des groupes pour l’accès ou le maintien au pouvoir » recommandent aux acteurs politiques de privilégier le consensus politique.  

Ils appellent les acteurs politiques à faire des concessions nécessaires pour que « nous puissions avoir des élections crédibles, transparentes et apaisées dans le respect de la constitution.

Les prélats catholiques font savoir que les conséquences de cette crise politique ont des effets sur la population.
« La crise qui déchire les politiciens a des répercussions néfastes sur le vécu quotidien des citoyens congolais. Les besoins sociaux de base, notamment la santé, l’éducation, l’eau, l’électricité ne sont  pas assurés convenablement. Les salaires, déjà modiques, ne sont plus réguliers. Pendant que des conflits sociaux agitent la fonction publique,  le budget national est revu à la baisse », font remarquer les membres de la Cenco.

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