Kalemie: la production artisanale affectée par la pénurie d’électricité

Une vue du pont Lukuga à Kalemie Photo CAVK Une vue du pont Lukuga à Kalemie Photo CAVK

La production a baissé dans les unités de Petites et moyennes entreprises (PME) à Kalemie dans la province du Tanganyika, suite l’arrêt bientôt un mois de la centrale de Bendera qui fournit de l’électricité dans la zone. Dans la ville, les activités artisanales sont les plus touchées.

Stanislas Kakudji est un habitant du quartier de la Mission non loin de l’hôpital général de Kalemie. Il fabrique depuis cinq ans du savon artisanal.Stanis explique que sa production est affectée depuis la coupure de l’électricité de la Société nationale d’électricité (SNEL) :

«Pour moudre un sac de 100 kg des noix de palme, le  prix était de 7000 francs congolais (7 dollars américains). Actuellement, le prix  devient 15000 francs (15 UD). Et il y a une carence aussi d’huiles de noix de palme. Pour avoir un bidon seulement, il coûte 40 000 francs (40 USD) »

La paralysie que déplore Stanis touche plusieurs autres producteurs artisanaux dans la ville, notamment les meuniers. Les moulins ont arrêté de tourner au maximum, rendant difficile la vie des ménagères.
«Auparavant, c’était à 700 francs congolais, mais aujourd’hui, ça coûte 1000 francs (1 USD). On n’a pas le choix parce que pour manger, il faut toujours moudre notre farine au moulin de mazout», témoigne Mme Sylvie Saidati.

Ceux qui peuvent tourner encore au mazout parlent d’une «situation insoutenable». Adolphe Kalopa, qui travaille dans une menuiserie artisanale, explique:

«Avec le groupe électrogène, il y a trop de problèmes : d’abord il y a le carburant, le chauffage aussi de dynamo. Pour le moment, le délai est élastique. Il y a un manque à gagner.»
Du côté de la SNEL, rien ne rassure encore le retour de l’électricité d’ici quatre  petits matins  sur la ville.​
 

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