RDC : un avant-projet de loi sur la protection des défenseurs des droits humains

Des membres de la Commission Nationale des Droits de l'Hommes (CNDH) posent avec les juges de la Cour constitutionnelle à Kinshasa, le 23/07/2015 lors de la cérémonie de prestation de serment. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le texte corrigé de l’avant-projet de loi relative à la protection des défenseurs des droits humains a été adopté samedi 9 juillet à Zongo (Kongo central), à l’issue d’un atelier qui s’est tenu du 4 au 8 juillet. Un texte précédent portant sur la même matière avait été rejeté par l’Assemblée nationale 5 ans plus tôt.
Pour Fernandez Murhorla de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), cette loi est importante pour la RDC, pays où plusieurs défenseurs des droits humains ont été arrêtés.  
 
«Si vous faites l’inventaire, depuis 1996 jusqu’à ce jour, il y a environ 80 défenseurs des droits de l’homme qui sont en exil ; il y a plusieurs défenseurs qui ont été assassinés, exécutés. Plusieurs ont été arrêtés et détenus arbitrairement, tout simplement parce qu’ils défendaient leurs opinions”, explique-t-il.
 
Mais les défenseurs des droits humains n’ont pas que des droits. Ils ont aussi des devoirs contenus dans le même projet.
 
«Le défenseur que nous avons défini dans l’avant-projet a aussi des devoirs : de respecter la loi, de respecter la Constitution, de respecter tout ce qu’il y a trait à l’ordre public d’une façon générale et d’aider l’Etat congolais à faire aussi son travail. Donc, le défenseur des droits humains n’est pas là que pour critiquer. Il est là pour défendre le droit et en même temps faire des propositions,  pour que l’Etat congolais puisse améliorer la situation des droits de l’homme dans le pays. », Indique le président de la CNDH, Nwamba Mushikonke.
 
Le Bureau Conjoint des Nations unies aux Droits de l’homme(BCNUDH) va assister la CNDH dans le travail de plaidoyer et de vulgarisation auprès des institutions publiques et des structures associatives concernées par cet avant-projet de loi.
 
Des experts du ministère de la Justice et Droits humains, de la Commission nationale des droits de l’homme, des deux chambres du Parlement, de la Société civile et du Bureau Conjoint des Nations unies aux droits de l’homme ont participé à l’élaboration de ce texte.

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