Titres forestiers: « Il n’y a pas eu violation du moratoire», réagit Bienvenu Liyota

L'ancien ministre de l’Environnement et Développement de la RDC, Bienvenu Liyota , lors d’un atelier sur un projet d’appui à la gestion durable des forêts de la RDC le 9/04/2015 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

L’ancien ministre de l’Environnement, Bienvenu Liyota, indique qu’il n’y a pas eu violation du moratoire dans l’octroi des trois titres forestiers à la Société millénaire forestière (SOMIFOR) et à la Société forestière pour le développement du Congo (FODECO), contrairement à ce qu’a affirmé l’ONG Greenpeace. Les trois concessions visées par Greenpeace se trouvaient dans la catégorie de celles qui ont été retournées au domaine privé de l’Etat, a-t-il soutenu lors d’une conférence de presse mercredi 13 juillet à Kinshasa.

L’ex-ministre Liyota, cité dans cette affaire, indique de ce fait que les concessions concernées pouvaient être réattribuées.

Dans un communiqué publié la veille, Greenpeace accuse le gouvernement congolais d’avoir illégalement accordé en 2015 trois titres forestiers d'environ 650 000 hectares aux entreprises précitées. Cette ONG appelle à l’annulation de tous ces titres, soutenant que la RDC a violé le moratoire sur l’attribution de nouveaux titres d’exploitation forestière qu’il a lui-même mis en place en 2002.

L’actuel ministre de l’Environnement, Robert Bopolo, affirmait plutôt que ces contrats n’existaient pas physiquement et qu’il s’agissait d’une « tentative » de ses prédécesseurs de signer ces contrats avec les entreprises SOMIFOR et FODECO.

Pour sa part, Bienvenu Liyota a démenti cette affirmation:

«On a dit que le dossier physique ne se trouve pas au ministère. L’ordre de mission ici qui a été signé par mon successeur pour que les membres de son cabinet aillent à l’intérieur superviser et faciliter la négociation des clauses sociales, pourquoi il a singé?»

Greenpeace accuse aussi l’ONG Conseil pour la défense environnementale par la légalité et la traçabilité (CODELT) d’avoir participé à l’élaboration de ces contrats.

«Fausse allégation», réagit Augustin Mpoy, directeur exécutif du CODELT. Selon lui, aucune correspondance, invitation ou document en rapport avec ces contrats ne porte la signature de sa structure.

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