Tension à Kibirizi: des notables du Nord-Kivu appellent à la paix et à l’unité

Des déplacés de Mugunga au Nord-Kivu, 24/02/2011.

Des députés provinciaux du Nord-Kivu et notables de Rutshuru invitent les communautés de Kibirizi à la paix et à l’unité pour mettre fin aux hostilités qui les opposent depuis plus de deux semaines. Ils ont lancé cet appel mercredi 20 juillet dans une déclaration à Radio Okapi.

Sept personnes ont été tuées et cinq autres blessées lors d’une incursion des hommes armés, dans la nuit du lundi 18 juillet dans cette localité de la chefferie de Bwito.

Le président de l’assemblée provinciale, Jules Hakizumwami, parle d’un «démon de haine» entretenue par une main noire, qui n’est pas encore identifiée:
«Il est déplorable que ces populations qui ont toujours partagé [une même localité], soient aujourd’hui la cible des groupes armés. Ces groupes armés n’agissent pas seuls. Tout le monde sait qui a appuyé le M23, ça serait la même main qui est en train d’appuyer ces groupes armés. Et il faut tout de suite qu’on la cherche, qu’on la coupe.»

De leur part, des notables de Rutshuru et membres du Baraza la Wazee, la structure qui regroupe toutes les communautés ethniques du Nord-Kivu, ces tensions entre les ethnies locales sont entretenues par quelques politiciens « en mal de positionnement», à l’approche des élections.

Déo Tusi Bikanaba, le vice-président du Baraza la Wazee, la structure qui regroupe toutes les communautés ethniques du Nord-Kivu, estime que les conflits générés dans cette province ont toujours été entretenus par certains politiciens véreux et assoiffés de pouvoir.
«A la population, nous leur demandons de ne pas prêter oreille à ces mauvais politiciens qui les sollicitent et nous leur demandons de se désolidariser de ces groupes armés qui ne font que tuer, qui commettent des dégâts et des meurtres condamnables», a-t-il plaidé.

D’après le même responsable, le Baraza la Wazee envisage avec son partenaire, la MONUSCO, une mission sur le terrain à Bwito, en vue d’évaluer la situation et tenter de concilier les communautés ethniques de Kibirizi qui se déchirent, depuis le début de cette semaine.​

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