Kisangani: 3 morts dans des manifestations des taximen moto

Manifestation des conducteurs des motos sur le boulevard du 30 juin le 25 juillet à Kisangani. Photo Radio Okapi/José Menga.

Trois personnes ont été tuées dans des affrontements qui ont opposé forces de l’ordre et taximen motos lundi 25 juillet à Kisangani (Tshopo). D’après des sources administratives et hospitalières locales, plusieurs personnes ont par ailleurs été blessées dans ces échauffourées, dont des policiers.

 
Les taximen moto, qui se sont organisés dans plusieurs quartiers et communes de Kisangani, protestaient contre les tracasseries et arrestations arbitraires dont ils sont victimes de la part des agents de la Police de circulation routière (PCR) dans cette ville.

Durant leur manifestation, ils se sont heurtés aux forces de l’ordre, qui les ont affrontés dans les différentes axes qu’ils avaient empruntés, à coups de gaz lacrymogène et des coups de feu.

Deux manifestants ont été tués par balles dans la commune de Kamando. Deux autres ont été grièvement blessés. D’après des témoins, l’une des victimes a perdu son bras à cause de l’éclatement d’une grenade et une autre a reçu une balle au niveau de son sexe. Les deux blessés ont été admis dans un hôpital de la place.

Dans la commune de Mangobo, par contre, cinq policiers ont été blessés par des projectiles lancés par les manifestants. Du côté des manifestants, des sources administratives ont noté trois blessés dont deux grièvement. Le bureau communal a par ailleurs été mis à sac par les manifestants.

Dans la commune de Tshopo, quatre bureaux du quartier et un poste de police de circulation routière ont saccagés par des taximen moto. D’après des sources locales, deux taximen moto ont été blessés par balles dans les affrontements avec les policiers.

Du côté de la commune de Kisangani, des sources administratives font état d’un mort  et d’une jeune fille blessée parmi les manifestants. Deux policiers ont également été blessés par de projectiles que lançaient les manifestants.   Selon les mêmes sources, le bureau  de la commune de Kisangani et celui du quartier Konga-Konga ainsi qu’un sous-commissariat de la police  ont été complètement  détruits par la foule en colère. 

  
A Makiso, cependant, les manifestants s’en sont pris aux maisons de commerce. Plusieurs magasins ont été pillés rapportent des sources locales, précisant qu’il ne s’agit là que d’un bilan provisoire pour cette commune.
 

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