Kinshasa: durcissement du mouvement de grève à l’Hôpital du Cinquantenaire

Des employés de l’hôpital du cinquantenaire lors d’un sit-in le 15/08/2016 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Les travailleurs congolais de l’Hôpital du Cinquantenaire de Kinshasa sont entrés en grève sèche depuis samedi 13 août dernier. En grève depuis plusieurs semaines, ils réclament la reconnaissance de leurs contrats en tant qu’agent de cette formation médicale et pas comme employés de Force Security, l’entreprise de sous-traitance qui les avait recrutés. Jusque-là, ils assuraient le service minimum.
Le représentant du personnel congolais de l’Hôpital du Cinquantenaire, Dr Delys Wetshokonda, affirme que Force Security est une entreprise « fictive ».

« Nous avons demandé qu’on nous produise des documents qui nous liaient avec cette entreprise Force Security. Jusqu’à présent aucun document ne nous est donné », explique-t-il.

Selon lui, les travailleurs congolais de l’Hôpital du Cinquantenaire ont toujours été payés par cette institution financière médicale, avec des papiers portant le logo de l’hôpital.

De son côté, le gestionnaire de cet hôpital, Hazeeb Rhaman, affirme être étonné que ces travailleurs récusent le contrat de l’entreprise qui les avait pourtant recrutés.

« L’Hôpital a signé un accord avec Force Security. Cette entreprise a fourni des employés sous contrat de sous-traitance qui est valable selon le code de travail et droits de la RDC. Et ces travailleurs ont signé et l’ont enregistré avec l’ONEM [Office national de l’emploi] et le ministère du Travail. Un bon matin, ils se réveillent et disent que ce contrat est invalide et veulent devenir des employés permanents de l’Hôpital. Comment est-ce possible ? », s’interroge Dr Hazeeb Rhaman.

Pour sa part, le ministre du Travail, Willy Makiashi, dit reconnaître « des anomalies » concernant la signature des contrats de ces travailleurs.

Il ajoute avoir signé un arrêté instituant une commission devant réunir toutes les parties pour « régler ce conflit de travail ».

En cas de non conciliation entre les parties, Willy Makiashi promet de transférer ce dossier aux ministères de la Santé et à la justice.​

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