Des magistrats militaires à Beni pour juger des présumés ADF

Une vue du siège de la haute cour militaire à Kinshasa

La cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu et des magistrats de la haute cour militaire sont arrivés mardi 16 août à Beni, où selon des sources judiciaires, devrait s’ouvrir samedi le procès des présumés rebelles ougandais ADF et des présumés auteurs des massacres des civils dans ce territoire du Nord-Kivu.

Ces personnes accusées de massacres de civils sont détenues par la justice et les services de sécurité depuis plusieurs mois.

«On devra ouvrir le procès en principe d’ici samedi. Ce ne pas un seul dossier, c’est une série des dossiers qui s’étalent dans le temps. Ici sur place, nous avons une quatre-vingtaine de détenus, à Kinshasa nous avons 132, à Kisangani nous avons  un détenu, à Butembo il y a 2 qu’on doit amener ici et qui font partie de ce groupe  ADF», a annoncé le colonel Lufwa Mokono, avocat général des FARDC.

Les prévenus, poursuivis pour massacres des civils, sont issus de différentes nationalités. «Il y a aussi des Congolais malheureusement, il y a aussi des étrangers qui se sont aussi associés aux ADF. Tous ont été arrêtés dans le cadre des opérations contre les ADF», a précisé le colonel Lufwa Mokono.

Parmi la dizaine de juges et magistrats qui sont arrivés à Beni, on compte notamment le colonel magistrat Nchaikolo, premier président de la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu, deux avocats généraux près l’auditorat général, deux hauts magistrats de l’auditorat général  ainsi que quelques juges et conseillers à la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu.

Selon des sources judiciaires, ces magistrats et juges militaires sont à Beni sur décision du ministre de la Défense pour lancer le procès des présumés ADF et leurs collaborateurs arrêtés par l’armée dans les zones des combats.

D’après les mêmes sources, c’est environ deux cents personnes qui vont comparaître dans un procès public qui sera organisé à la tribune du 8 mars de Beni.

L’arrivée de ces magistrats militaires à Beni intervient quelques jours après le massacre de plusieurs dizaines de personnes dans ce territoire du Nord-Kivu. Un massacre qui a suscité beaucoup d’émotions et de réactions dans l’opinion.

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